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Finances publiques

"Très mauvais signal": Le Pen appelle Lombard à "discuter avec l'ensemble des forces politiques"

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Sur BFMTV, Marine Le Pen a été interrogée sur les propos du ministre de l'Économie Éric Lombard qui dit voir plus de "perspectives d'un dialogue fécond" avec les partis de gauche qu'avec l'extrême droite.

La cheffe de file des députés RN Marine Le Pen a qualifié ce lundi 6 décembre de "très mauvais signal" les déclarations du ministre de l'Économie Éric Lombard qui a semblé privilégier le dialogue avec la gauche dans la préparation du budget 2025.

"Quand on discute avec l'ensemble des forces politiques, on discute avec l'ensemble des forces politiques", a lancé Marine Le Pen qui s'exprimait sur BFMTV depuis Mayotte où elle effectue une visite de trois jours en solidarité avec les Mahorais après le passage dévastateur du cyclone Chido.

Le RN, prêt à faire "l'effort" pour un budget

Éric Lombard a déclaré lundi qu'il voyait plus de "perspectives d'un dialogue fécond" avec les partis de gauche, notamment avec le Parti socialiste, le Parti communiste et les Verts, qu'avec le Rassemblement national, alors qu'il vient de lancer des consultations avec les partis politiques sur le budget.

Il a notamment reçu ce lundi une délégation du Parti socialiste menée par son premier secrétaire Olivier Faure. Le rendez-vous avec le Rassemblement national est prévu vendredi.

Marine Le Pen a ajouté que son parti attendait la construction d'un budget "juste", assurant que les parlementaires RN feraient "l'effort" pour que le pays soit doté d'un budget et soulignant que son parti avait été "la seule formation politique à rédiger un contre-budget".

Elle a rappelé les principes sur lesquels insiste le RN: ne pas "aggraver" les impôts des Français, faire des économies sur le "train de vie" de l'État, et ne pas taxer "de manière inconsidérée" les entreprises.

Éric Lombard et la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin espèrent parvenir à la mise au point d'un budget susceptible d'éviter une motion de censure.

Matthieu Heyman avec AFP