"Pas un budget d'austérité, ni de matraquage fiscal": Laurent-Saint Martin défend un projet de loi "équilibré" et "d'effort partagé"

"Notre budget est un budget de responsabilité, de sérieux et d’ambition", a déclaré le ministre du Budget et des Comptes publics ce jeudi lors de la présentation du projet de loi de finances 2025. Ce vendredi matin, on pouvait entendre le même refrain au micro de RTL:
"Ce n'est pas un budget d'austérité, ni de matraquage fiscal, c'est un budget équilibré pour pouvoir être responsable dans une situation qui est grave"
Quand bien même le Haut conseil des finances publiques a émis des doutes sur les prévisions "fragiles" du gouvernement, Laurent Saint-Martin a défendu coûte que coûte son souhait de ne pas laisser "déraper nos comptes". Auditionné à l'Assemblée nationale ce jeudi, le président du HCFP Pierre Moscovici avait rappelé que le déficit risquait d'atteindre à 6,1% du PIB après avoir initialement été prévu à 4,4%.
Les mesures pour atteindre 60 milliards d'euros d'économies
Pour le ministre du Budget, les économies espérées à hauteur de "60 milliards d'euros sont une condition pour ramener le déficit public à 5% dès 2025". Au total, 40 milliards d'euros d'économies sont prévues grâce à plusieurs coupes budgétaires.
La suppression des boucliers tarifaires sur l'énergie est d'une part envisagée car "nous avons largement aidé les entreprises ces dernières années". "L'inflation va reculer donc tout le monde peut contribuer", justifie Laurent Saint-Martin qui rappelle un effort demandé sur deux ans aux 400 plus grandes entreprises françaises et sur trois ans pour 65.000 ménages parmi les plus hauts revenus (soit 0,3% de la population).
Le ministre confirme également que le barème de l'impôt sur le revenu sera bien indexé sur l'inflation en 2025 et rappelle aux retraités que l'indexation de leurs pensions sur l'inflation est "seulement reportée pendant 6 mois". Une revalorisation du minimum vieillesse serait aussi au menu dès janvier.
Concernant enfin la suppression de milliers de postes de fonctionnaires en France, Laurent Saint-Martin défend qu'il est "totalement faux de dire que c'est une cure d'austérité dans l'Education nationale". Il fait valoir que ces suppressions devraient atteindre 4.800 si on les reporte "en proportion exacte de la baisse démographique du nombre d'élèves".