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Finances publiques

Un "effort urgent et inédit": Laurent Saint-Martin défend son Budget de "redressement" des comptes publics

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Dans le cadre de la présentation du projet de loi finances 2025, le ministre du Budget et des Comptes publics Laurent Saint-Martin a rappelé la necessité d'un "effort de redressement" pour éviter "la dérive".

Après une préparation éclair, le nouveau gouvernement a rendu sa copie ce jeudi. Le projet de loi de finances 2025 a été dévoilé par le ministre du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, et le ministre de l'Économie et des Finances, Antoine Armand. Le texte contient de nombreuses mesures attendues notamment en matière de fiscalité et de réduction des dépenses publiques.

Le ministre du Budget a donc tenu à annoncer la couleur de ce projet de loi de finances 2025 qui propose "un effort de redressement" des comptes publics de 60 milliards d'euros. "Notre budget est un budget de responsabilité, de sérieux et d’ambition", a-t-il dit.

Et d'ajouter: "Il s’agit d’un effort urgent pour parer à la dégradation de nos finances publiques. Il s’agit d’un effort inédit par son ampleur. Il s’agit surtout d’un effort nécessaire pour ramener le déficit public à 5%".

"Des comptes à la dérive, si nous ne faisons rien"

Le ministre du Budget et des Comptes publics a en effet rappelé que le déficit de la France pour 2024 devrait dépasser les 6% et que "nous serions au-delà si le précédent gouvernement n'avait pas réagi en annulant 10 milliards d'euros de crédits".

"Si nous ne faisons rien, le déficit atteindrait en 2025 environ 7% du PIB: nos comptes partiraient à la dérive. Et cela compromettrait la trajectoire de réduction du déficit sous la barre des 3% à l’horizon 2029 fixée par le Premier ministre", a-t-il ajouté.
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Miser sur la réduction des dépenses publiques

La ligne est très claire pour le membre du gouvernement: une baisse des dépenses publiques est inévitable. Par ailleurs, il a aussi rappelé que c'est en raison de la hausse de ces dernières que "les finances publiques du pays se sont dégradées". La réduction de ces dépenses devrait selon le ministre représenter "les deux-tiers de l'effort de redressement" pour 2025.

L'autre tiers, s'élevant à 20 milliards d'euros, "sera porté par des contributions fiscales exceptionnelles, temporaires, et ciblées sur les entreprises et les ménages qui peuvent participer à cet effort de solidarité", a-t-il déclaré. Pour rappel, le Premier ministre Michel Barnier avait porté un discours à l'Assemblée nationale annonçant "une hausse d'impôt pour les Français les plus fortunés".

Enfin, le ministre du Budget a tenu à souligner qu'en dehors des "efforts" de l'Etat, les administrations publiques devront aussi contribuer à réduire leurs dépenses, à l'instar des administrations de la Sécurité sociale.

Sacha Carion