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Budget 2025: Agnès Pannier-Runacher annonce un amendement pour augmenter la fiscalité sur le gaz

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Moins de fonctionnaires, plus d'impôts pour les grandes entreprises et les plus riches: le gouvernement français a drastiquement freiné les dépenses tout en renouant avec les hausses d'impôts dans son projet de budget pour 2025 qui vise à assainir les finances publiques, dans un climat politique très instable.

L'ESSENTIEL

  • L'exécutif a détaillé ce jeudi 10 octobre comment il comptait trouver "60 milliards d'euros" dans les projets de loi de finances et de financement de la sécurité sociale. Lire l'article
  • Ces deux textes seront débattus à l'Assemblée nationale et au Sénat jusqu'à la fin de l'année. Ce vendredi 11 octobre, deux ministres sont auditionnés par les députés de la commission des Finances. Lire la brève
  • L'opposition est vent debout. Éric Coquerel estime qu'il s'agit d'un "budget de super austérité", qui est "sombre pour les Français, particulièrement les classes moyennes et les classes défavorisées". Lire l'article
  • La suppression de 4.000 postes d'enseignants dans le budget 2025 de l'Éducation nationale, principalement en maternelle et en élémentaire, a scandalisé les syndicats. Lire l'article

60 milliards d’euros d’économies visés par le gouvernement

Ce live est à présent terminé. Le ministre de l'économie, Antoine Armand a défendu sa feuille de route pour 2025 devant la commission des finances du Palais-Bourbon.

Aux côtés de Laurent Saint-Martin, ministre chargé du Budget et des Comptes publics, il a souligné la nécessité de trouver 60 milliards d’euros d’économies et appelé à répondre uniquement aux "besoins réels".

Vous pourrez suivre le reste de l'actualité économique et politique sur BFMTV.com.

Thierry Breton appelle à revoir le modèle social

Thierry Breton estime qu'il faut aller plus loin dans la réduction de la dépense publique, alors que 40 milliards d'euros d'économies ont été annoncées dans le PLF.

"On vit au-dessus de nos moyens, a-t-il déclaré. La dette commence à enfler pour payer ce fameux modèle social. On y est attaché mais il faut se reposer les questions."

Thierry Breton estime qu'il s'agit d'un "budget de pompier"

L'ancien ministre des Finances, Thierry Breton, a estimé qu'il s'agissait d'un "budget de pompier" sur BFMTV. "Il vient pour éteindre un incendie budgétaire", a-t-il expliqué.

L'ancien commissaire européen a également signalé que la réévaluation du déficit public pour 2024 passant de 4,4 % fin 2023 à 5,1 % en avril pour atteindre désormais 6,1% du PIB était prévisible. "Tout ceci était prévu", a-t-il lancé.

Les CCI soucieuses des baisses de crédits dans le budget

Les Chambres de Commerce et d'Industrie (CCI) s'inquiètent ce soir de l'annonce "d'une nouvelle réduction de leurs ressources" de 40 millions d'euros prévue dans le projet de budget 2025 présenté jeudi soir.

Cette baisse de ressources pourrait aboutir à "plus de 500 suppressions de postes" dans le réseau des 122 CCI, s'inquiètent-elles dans un communiqué.

Les jeunes pousses de la tech inquiètes du coup de frein budgétaire

Le secteur de la tech s'est retrouvé vendredi matin autour du député macroniste Paul Midy, spécialisé dans le numérique et les technologies, pour évoquer le budget 2025. Les start-up s’inquiètent de la disparition de deux dispositifs d’aide à l’innovation. Elle espèrent les voir réintégrés d’ici au vote, indiquant que cela les placeraient dans un danger immédiat.

Quatre syndicats de la fonction publique hospitalière appellent à la grève le 29 octobre

"Le coup de rabot de trop" : quatre syndicats de la fonction publique hospitalière appellent vendredi les agents à se mettre en grève le 29 octobre pour protester contre le budget de la Sécurité sociale pour 2025, "en deçà des besoins".

Le gouvernement a présenté jeudi soir un budget 2025 très contraint, qui vise à contenir le déficit de la Sécurité sociale à 16 milliards d'euros en 2025, après 18 milliards en 2024. L'augmentation des dépenses de santé (objectif national de dépenses d'assurance maladie, Ondam) sera limitée à +2,8%, après 3,3% en 2024.

Fiscalité du secteur aérien: le patron d'Air France-KLM dénonce "un choc" pour l'entreprise

Le projet du gouvernement français d'alourdir la fiscalité sur le transport aérien constitue "un choc pour Air France-KLM et un nouveau coup dur pour l'ensemble du secteur", a affirmé vendredi le directeur général du groupe, Benjamin Smith.

"Si ce projet de taxation était mis en oeuvre, il aurait un impact significatif sur la compétitivité de nos compagnies, Air France, KLM et Transavia", a-t-il mis en garde dans une déclaration transmise à l'AFP, en jugeant que "les distorsions de concurrence n'ont jamais été aussi fortes en France. Ce n'est plus acceptable".

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Agnès Pannier-Runacher annonce un amendement pour augmenter la fiscalité sur le gaz

Le gouvernement va proposer "une hausse de la fiscalité sur le gaz", par la voie d'un amendement au projet de loi de finances, a indiqué vendredi la ministre de la Transition écologique et de l'énergie lors d'un point presse.

"Il est surtout important d'éviter que des politiques publiques et de l'argent public rendent les solutions carbonées moins chères que les solutions décarbonées", a déclaré la ministre Agnès Pannier-Runacher, en référence notamment à la hausse de la fiscalité de l'électricité, essentiellement décarbonée en France en raison de l'importance du nucléaire.

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Antoine Armand affirme que la France sera "le seul pays européen au-delà des 3% de déficit" en 2026

Après son audition devant la commission des finances de l'Assemblée nationale, le ministre de l'Economie et des Finances s'est rendu au Sénat. Dans son propos liminaire, il a mis en perspective la situation budgétaire française vis-à-vis de ses voisins européens :

"Si les prévisions de nos partenaires se réalisent, et nous avons de bonnes raisons de penser que ce sera le cas, à partir de la fin 2026, date à laquelle l'Italie et la Finlande seront revenus sous les 3%, nous serons le seul pays européen à être au-delà des 3%."

Laurent Saint-Martin prévient que la taxe sur l'électricité sera "probablement" supérieure à 32 euros par MWh

C'était l'un des grands absents du projet de loi de finances présenté jeudi à Bercy : le montant de la taxe intérieure sur la consommation finale d'électricité (TICFE). Cette dernière doit augmenter au 1er février et au moins retrouver son niveau d'avant-crise, c'est-à-dire 32 euros par MWh. Mais lors de son audition par la commission des finances de l'Assemblée nationale vendredi matin, le ministre du Budget a ouvert la voie à un relèvement de la TICFE au-delà de ce seuil en raison de la forte baisse des prix de l'électricité :

"Si la hausse de la taxe sera supérieure à 32 euros, compte tenu du niveau des prix de l'électricité, la réponse est 'oui, probablement'."

"Le niveau exact sera précisé par voie réglementaire en fonction du niveau des prix de l'électricité" en début d'année, a-t-il ajouté. Nous veillerons à ce que la facture des particuliers au tarif réglementé baisse bien de 9 à 10%. Ceux qui sont au marché libre ont eu une baisse de leur facture bien plus importante ces derniers temps et pourront de toute façon repasser au tarif réglementé."

François Ruffin dénonce un "budget désastreux"

Le budget 2025? Il est "désastreux", dénonce sur X le député François Ruffin, qui siège désormais avec les écologistes après avoir rompu avec les insoumis lors des dernières législatives. 

"Pour l'école, 'la mère des batailles', on supprime 4000 postes. Alors que nos écoles et collèges sont déjà les plus chargés d'Europe. Encore un coup au pilier de la République", tacle l'élu de la Somme.  

Laurent Saint-Martin réfute toute "austérité pour la Sécurité sociale"

Le ministre du Budget et des Comptes publics était auditionné aux côtés d'Antoine Armand par la commission des finances de la Chambre basse. Quelques heures après la présentation du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2025, il a tenu à clarifier la trajectoire des comptes sociaux : "Il n'y a pas d'austérité pour la Sécurité sociale. Les dépenses de l'ensemble des tranches de la Sécurité sociale vont augmenter en 2025. Par contre, nous avons la responsabilité de proposer des mesures de freinage."

"Si vous reprenez depuis 2019, nous avons eu +30% de dépenses de la Sécurité sociale contre une inflation de 16% : ça donne 150 milliards d'euros de plus."

Antoine Armand assure "que nous maintenons la confiance des marchés"

Auditionné à l'Assemblée nationale au lendemain de la présentation du projet de loi de finances 2025, le patron de Bercy s'est voulu rassurant quant à la situation de la France sur les marchés. "La dette française dispose d'une très bonne liquidité et la demande pour cette dette est stable grâce à un portefeuille d'investisseurs diversifiés", a-t-il souligné alors que l'agence Fitch doit mettre à jour la note française vendredi.


"C'est parce que nous réduisons notre déficit à 5% en 2025 que nous maintenons la confiance des marchés."

Coquerel promet un nombre d'amendements "raisonnable" au budget

Lors de son interview sur TF1, Éric Coquerel a annoncé que la gauche déposerait des amendements "de manière raisonnable" au projet de budget pour 2025, contrairement à la pratique en vigueur ces deux dernières années.

"Ce n'est pas nous qui craignons le vote, c'est le gouvernement", a lancé le député insoumis, qui préside la commission des finances de l'Assemblée nationale.

Le socialiste Philippe Brun veut enquêter sur le dérapage du déficit public

Le député socialiste Philippe Brun souhaite transformer la commission des finances de l'Assemblée nationale, dont il est vice-président, en commission d'enquête afin de comprendre le dérapage des finances publiques bien au-delà des prévisions, une situation selon lui "volontairement cachée" par l'ancien gouvernement.

Le déficit public pourrait dépasser les 6% du PIB cette année, un chiffre largement supérieur aux 5,1% annoncés par l'ancien gouvernement, et au seuil des 3% fixé par l'Union européenne. Selon France 2, des notes internes de Bercy avaient pourtant alerté sur ce dérapage des comptes publics dès l'automne 2023.

La transformation d'une commission parlementaire en commission d'enquête est permise par la loi. Pour accélérer le calendrier serré alors que l'Assemblée s'apprête à examiner le projet de budget 2025, Philippe Brun a proposé sur France Info d'entamer les travaux pendant que le texte sera examiné par le Sénat, entre la fin du mois d'octobre et le début du mois de novembre.

Pierre Moscovici défend le "réalisme" du budget 2025

Selon Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, le projet de loi de finances 2025 est un "budget de rigueur" avec des objectifs "réalistes". "La rigueur ce n'est pas un défaut, c'est une vertu", défend-il sur France Info.

Comme le gouvernement, Pierre Moscovici refuse le qualificatif d'austerité. "Après ce budget, on a 56,3% de dépenses publiques dans le PIB, c'est 9 points de plus que la moyenne européenne. On a une dépense publique qui reste très conséquente", explique-t-il.

"Il faut faire cet effort", plaide le président de la Cour des comptes. "Nous remboursons cette année 53 milliards d'euros, l'année prochaine 70 milliards et si on continue comme ça ce sera 100 milliards. Comment peut-on prétendre developper l'éducation, financer la transition écologique [...] et financer la défense nationale quand on a 100 milliards d'euros à rembourser chaque année."

Éric Coquerel dénonce un budget "absolument inégalitaire"

Le député Éric Coquerel (LFI) considère sur TF1 que le projet de budget du gouvernement est "profondément inégalitaire". Celui qui est également président de la commission des finances de l'Assemblée précise son propos:

"Vous avez plus de 41 milliards d'euros de baisses de dépenses. (Parmi elles), 36 vont, en réalité, impacter les classes populaires et les classes moyennes. Quand vous avez moins de services publics, de protection sociale, vous impactez plus la vie de ceux qui ne peuvent pas se payer ces services dans le privé", commence-t-il.

À l'inverse, "les particuliers" les plus fortunés sont concernés par une hausse d'impôt qui doit rapporter 2 milliards, rappelle l'insoumis. Autrement dit, les classes moyennes et populaires seront bien plus touchées par le nouveau budget que les plus riches, selon Éric Coquerel.

Laurent Saint-Martin défend un projet de loi "équilibré" et "d'effort partagé"

"Responsabilité", "sérieux" et "ambition": ce sont les mots employés ce matin par Laurent Saint-Martin, ministre du Budget, pour qualifier le projet de loi de finances 2025.

"Ce n'est pas un budget d'austérité, ni de matraquage fiscal, c'est un budget équilibré pour pouvoir être responsable dans une situation qui est grave", défend-il sur RTL.

Pour Laurent Saint-Martin, il est "totalement faux de parler de cure d'austérité dans l'éducation nationale"

Alors que le budget 2025 prévoit 4.000 postes d'enseignants en moins, Laurent Saint-Martin estime sur RTL qu'il "est totalement faux de dire que c'est une cure d'austérité dans l'éducation nationale".

Le ministre du Budget se justifie par la baisse du nombre d'élèves (97.000 en moins à la rentrée 2025, selon le gouvernement) et avance que le "taux d'encadrement sera en hausse".

"Nous n'allons pas baisser d'autant le nombre de professeurs en proportion que le nombre d'élèves."

Antoine Armand justifie le report de l'indexation des retraites sur l'inflation

Depuis le plateau de France 2, Antoine Armand revient sur le report décrié de six mois, au 1er juillet, de l'indexation des pensions de retraites.

"Il faut voir le contexte. C'est un effort qui est demandé à l'ensemble de la population. [...] Il est important qu'on puisse envisager la contribution de chacun", défend le ministre de l'Économie, avant d'ouvrir la porte à de possibles changements:

"Est-ce que ce texte est perfectible? Oui. Est-ce qu'on trouvera des compromis nouveaux qui pourront faire évoluer ce point-là pour protéger encore nos retraités? Peut-être, sûrement. Mais gardons l'esprit de responsabilité: ce qu'il nous faut, c'est réduire nos déficits", déclare-t-il.

Marylise Léon appelle à "ne pas faire des fonctionnaires des boucs émissaires"

Alors que le budget prévoit 2.201 emplois de fonctionnaires en moins, notamment dans l'éducation, Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, appelle à ne pas faire de ces derniers des "boucs émissaires".

"C'est quoi la logique", demande-t-elle face à la suppression de 4.000 postes d'enseignants. "Cela veut dire que l'on considère que le système éducatif aujourd'hui est satisfaisant."

Pour les seuls services de l'État, le texte du budget qui sera présenté dans les jours à venir au Parlement prévoit la suppression de 1.196 postes: ce solde comprend 505 supressions de postes au Budget et aux Comptes publics, en plus de celles à l'Éducation nationale, déjà évoquées.

Dans le sens inverse, 2.000 accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH) seraient recrutés, 619 emplois seraient créés à la Justice ou encore 630 dans l'Armée.

Par ailleurs, 1.005 postes d'opérateurs de l'Etat (comme les grands établissements publics) seraient supprimés.

Marylise Léon juge que Michel Barnier "tape dur" sur "les questions écologiques"

La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, défend un "esprit de responsabilité" de son syndicat. "On n'a jamais nié le fait qu'il y avait un problème d'équilibre du budget et de déficit record", dit-elle sur BFMTV-RMC.

"Ma question, c'est celle de la justice sociale: comment fait-on en sorte que les efforts soient partagés et que ce ne soit pas les plus fragiles qui en payent le prix le plus cher?", explique-t-elle.

Elle estime ensuite que Michel Barnier "tape dur" sur "les questions écologiques" avec "1,9 milliard de coupes sur ce sujet", alors qu'il en avait fait une priorité lors de sa déclaration de politique générale.

Antoine Armand assure que les grandes entreprises sont "prêtes" à contribuer

S'il se présente comme un partisan de la "politique de l'offre" qui est dans son "ADN politique", le ministre de l'Économie Antoine Armand juge que le pays "a besoin d'une forme de contribution exceptionnelle des très grandes entreprises pour boucler le budget".

"Je constate que ces grandes entreprises s'y sont montrées prêtes", ajoute le macroniste, interrogé sur France 2. Reste que les grandes entreprises ne sont pas les seules concernées par l'effort budgétaire. Les autres pourraient également être touchées en raison, par exemple, du coup de rabot prévu dans les aides à l'apprentissage.

"Je comprends ces inquiétudes. On mesure l'effort qui est demandé. Ce texte est perfectible. On a un débat parlementaire pour le faire évoluer", répond Antoine Armand.

Antoine Armand défend un "budget de redressement" pour réduire la dette

J+1 pour Antoine Armand après la présentation du budget. Le ministre de l'Économie fait le service après vente sur France 2, défendant un "budget de redressement" pour réduire la dette et contenir le déficit.

"Aujourd'hui sur huit euros de budget, un euro va directement et uniquement au remboursement de notre dette. Et en 2027 cette charge de la dette pourrait être le premier poste budget de l'État", alerte le patron de Bercy. "Autrement dit, on pourrait se retrouver à dépenser plus d'argent pour rembourser les intérêts plutôt que pour la sécurité, la justice, l'éducation."

Le congrès du parti présidentiel sera organisé en novembre

L'après Macron se prépare. Le congrès de Renaissance, le parti du président de la République, se tiendra les 23 et 24 novembre, a appris BFMTV ce jeudi 10 octobre à l'issue d'une réunion du bureau exécutif de l'organisation.

Les adhérents éliront à cette occasion les membres du Conseil national - le Parlement de Renaissance. Cet organe se réunira ensuite le 7 décembre pour élire le remplaçant de Stéphane Séjourné au poste de secrétaire général.

Élisabeth Borne s'est déclarée candidate mi-août dans un entretien au Parisien. Quant à Gabriel Attal, le parti est suspendu à une éventuelle déclaration de candidature.

Notre article

Les dépenses de santé au coeur du serrage de vis

L'Assurance maladie priée de se serrer la ceinture: principale cause du creusement actuel du déficit de la Sécurité sociale, elle est appelée à ralentir de près de quatre milliards d'euros la croissance de ses dépenses dans le projet de budget de la Sécurité sociale 2025.

Parmi les mesures d'économies retenues, le gouvernement souhaite réduire la part de l'Assurance maladie dans le remboursement des consultations médicales, les complémentaires santé augmentant simultanément leur part, pour que leurs assurés continuent d'être remboursés comme avant.

Mais 4% des Français - soit 2,5 millions de personnes selon l'Irdes (Institut de recherche et de documentation en économie de la santé) - ne bénéficient pas d'une complémentaire santé et verront leur reste à charge augmenter.

Un peu plus de 19 milliards d'euros de hausses d'impôts

Dans le prochain budget, les hausses d'impôts atteindront 19,3 milliards d'euros selon Bercy, un revirement après sept ans de baisse de la fiscalité.

Quelque 65.000 foyers fiscaux les plus fortunés (soit 0,3% du total), gagnant plus de 250.000 euros annuels pour un célibataire, s'acquitteront pendant trois ans d'une surtaxe qui portera leur taux minimal d'imposition à 20% et doit rapporter 2 milliards.

Environ 400 entreprises dont le chiffre d'affaires dépasse un milliard d'euros paieront plus que le taux de 25% de l'impôt sur les sociétés, pendant deux ans, une mesure censée rapporter 8 milliards d'euros en 2025.

Les entreprises de fret maritime comme les transports polluants paieront également leur écot. Le malus écologique sera durci. Une taxe sur les billets d'avions est par ailleurs envisagée par amendement pour 1 milliard d'euros.

Les dépenses freinées à hauteur de 40 milliards d'euros

Le projet de budget prévoit de freiner les dépenses à hauteur de 40 milliards d'euros, selon le gouvernement. Dans un pays qui en est le champion européen, la dépense publique continuera à augmenter, mais moins fortement.

L'État sera le plus gros contributeur, à hauteur de 20 milliards d'euros. 2.201 postes de fonctionnaires seront supprimés, notamment dans l'éducation nationale, et les ministères mis à la diète: il leur sera demandé 5 milliards d'économies par amendement, outre un gel des crédits.

La Sécurité sociale doit dégager 15 milliards d'euros, notamment via le report décrié de six mois, au 1er juillet, de l'indexation des pensions (environ 4 milliards). Il est également prévu de transférer vers les complémentaires santé une partie des remboursements de consultations médicales.

Les aides à l'apprentissage subiront un coup de rabot, comme les allègements de cotisations sociales des entreprises (4 milliards). De plus, les collectivités locales sont priées de fournir 5 milliards d'euros.

Marylise Léon invitée de BFMTV-RMC

Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, est l'invitée du "Face-à-face" présenté par Apolline de Malherbe à 8h35 sur BFMTV et RMC ce vendredi 11 octobre.

Le programme de l'examen du PLF et du PLFSS à l'Assemblée nationale et au Sénat

La bataille du budget commence. Présentés ce jeudi 10 octobre par les ministres du gouvernement Barnier, le Projet de loi de finances (PLF) et le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) vont être ardemment débattu par les députés à l'Assemblée nationale dans les prochaines semaines.

Les débats en commission des finances débuteront ce mercredi 16 octobre, avant que le texte n'arrive dans l'hémicycle le lundi 21 octobre.

BFMTV.com fait le point sur le programme de l'examen de ces deux textes au Parlement dans cet article

Colère des syndicats d'enseignants après les suppressions de postes prévues dans le Budget 2025

"Une véritable saignée", un "sabordage de l'école publique": la suppression de 4.000 postes d'enseignants dans le budget 2025 de l'Éducation nationale, principalement en maternelle et en élémentaire, a scandalisé des syndicats déjà peu convaincus par les premiers pas de la nouvelle ministre.

La rue de Grenelle justifie cette baisse des postes enseignants par "la baisse du nombre d'élèves qui devrait s'accélérer avec 97.000 élèves en moins à la rentrée 2025".

Notre article

Un budget pas assez en rupture pour le RN

Le député du Rassemblement national, Jean-Philippe Tanguy, a dit "ne pas voir de rupture avec la mauvaise gestion des 50 dernières années", après la présentation du budget.

En outre, "l'effort est très mal réparti", selon l'élu d'extrême droite "puisqu'on identifie au moins 7 milliards d'euros sur les classes moyennes et populaires et seulement 2 milliards d'euros sur les plus privilégiés. Et ça, pour nous, c'est inacceptable".

Notre article

La gauche dénonce un budget de "super austérité"

Pour l'insoumis Éric Coquerel, président de la commission des finances, il s'agit d'un "budget de super austérité", qui est "sombre pour les Français, particulièrement les classes moyennes et les classes défavorisées", rapporte l'AFP.

Il a salué, dans les couloirs de l'Assemblée nationale, la "hausse de 2 milliards" des impôts sur les très hauts revenus, mais déploré "une hausse minimum de 3 milliards sur l'énergie qui va toucher et impacter tous les Français".

Il a jugé en outre "insupportables" les baisses prévues sur l'écologie, l'éducation nationale et la santé", promettant de "transformer entièrement" le texte en commission

Antoine Armand et Laurent Saint-Martin auditionnés à l'Assemblée nationale ce vendredi

Après avoir présenté le PLF et le PLFSS ce jeudi, Antoine Armand, ministre de l’économie, des finances et de l’industrie et Laurent Saint-Martin, ministre auprès du Premier ministre, chargé du budget et des comptes publics, seront auditionnés à partir de 8h30 ce vendredi 11 octobre à l'Assemblée nationale par la commission des finances.

Moins de fonctionnaires et plus d'impôts: un projet de budget en terrain miné

Bonjour à toutes et à tous, et bon réveil. Bienvenue sur ce direct consacré au suivi de l'actualité politique de ce vendredi 11 octobre.

Moins de fonctionnaires, plus d'impôts pour les grandes entreprises et les plus riches: le gouvernement français a drastiquement freiné les dépenses tout en renouant avec les hausses d'impôts dans son projet de budget pour 2025 qui vise à assainir les finances publiques, dans un climat politique très instable.

L'exécutif a détaillé comment il comptait trouver "60 milliards d'euros" dans les projets de loi de finances et de financement de la sécurité sociale qui seront âprement débattus à l'Assemblée nationale où il est minoritaire

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