Dinde, saint-jacques... Ces produits de Noël dont le prix a flambé et ceux qui résistent à l’inflation

Ne pas se priver pour le repas de Noël. En dépit de l'inflation qui grignote leur pouvoir d'achat, les Français restent nombreux à vouloir respecter cette tradition. Mais cette année, ce festin annuel risque de leur coûter bien plus cher que l’année dernière. Surtout s’ils ont opté pour les mets festifs dont le prix a le plus flambé. Plus que jamais la vigilance s’impose. D’autant que parmi les grands classiques d’une table de réveillon figurent des mets qui ont plutôt bien résisté à l’inflation.
Le turbot sauvage a vu son prix flamber de 55%
Commençons par lister les produits qui coûtent nettement plus cher cette année que l’année dernière. On a beaucoup parlé du cas du foie gras. Et pour cause, parmi les mets festifs, aucun n’a vu son prix autant flamber. À Rungis, le kilo de foie gras extra –la meilleure qualité qu’on puisse trouver - coûte quasiment deux fois plus cher que l’année dernière à la même époque. Touchés de plein fouet par l’épidémie de grippe aviaire, les éleveurs de palmipèdes peinent à répondre à la demande.
Mauvaise nouvelle donc pour les Alsaciens qui, à Noël, sont plus oie que dinde. Leur volaille préférée a vu son prix augmenter de 45% sur les marchés de gros. Mais même la plus classique des volailles de Noël est touchée par la hausse des prix. Au marché de gros de Rungis, une dinde entière coûte 21% de plus que l’an passé.
Et si vous êtes plus poisson, il va falloir casser votre tirelire. Le turbot sauvage que l’on sert volontiers à Noël - car il pèse généralement plus de 2 kilos - a vu son cours augmenter sur une année de 55%.
Le homard breton ou la poularde
Mais quels sont alors ces mets festifs qui résistent mieux à l’inflation? Les deux crustacés les plus appréciés, le homard breton et la langouste française dont le cours n’a augmenté que de 6 à 7% sur les marchés de gros par rapport à la fin décembre 2021.
On peut également citer la poularde d’appellation d’origine protégée qui vaut certes plus cher que l’an passé (+9% sur le marché de Rungis), mais qui avait vu son prix baisser ces dernières années. Cette volaille d’exception ne coûte en réalité pas plus cher qu’en 2019.
Pas plus cher ne signifiant en aucune manière bon marché. Pour une belle poularde d’origine bressane certifiée, il faut pouvoir débourser entre 75 et 100 euros chez son boucher. En fait, hormis le foie gras, les produits alimentaires festifs qui résistent le mieux à l’inflation sont ceux qui se vendaient déjà très cher les années précédentes. On le voit avec les fruits de mer.
Pas de hausse des prix pour les coquilles Saint Jacques
Les coquilles Saint-Jacques françaises sont au même prix que l’année dernière, car la récolte a été exceptionnelle. Et même pour les huitres ou les oursins, on reste sur des niveaux d’augmentation assez modérés (de + 4% à +15%).
On finira avec un classique du dessert, les fruits exotiques fraîchement arrivés par avion de leur pays d’origine: litchis de la Réunion, fruits de la passion du Vietnam et mangoustans asiatiques n’ont pas augmenté de prix. En tout cas sur les marchés de gros. Seul gros défaut: leur consommation n’est pas du tout écologiquement correcte.
