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Yves Juhel juge "plus facile de gouverner à Menton qu'au niveau national" malgré les démissions dans sa majorité

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Le maire (LR) de Menton, Yves Juhel, s'est dit "serein" ce mercredi 18 septembre sur BFM Nice Côte d'Azur malgré les cinq nouvelles démissions au sein de sa majorité municipale, portant le total, depuis le début de son mandat, à onze portes claquées.

Le maire bientôt empêché? À Menton, Yves Juhel doit faire face à une situation délicate avec cinq nouvelles démissions au sein de sa majorité municipale, dont l'adjoint aux finances Patrick Calvi.

Ces derniers rejoindront soit l'opposition, soit le banc des indépendants en raison de désaccords avec l'édile sur la gestion financière et politique de la ville.

Depuis 2020, ce sont désormais onze élus qui ont décidé de claquer la porte de la majorité. "Quand il y a un problème qui se pose, tout le monde a sa part de responsabilité (...). J'assume la mienne", affirme Yves Juhel ce mercredi 18 septembre au micro de BFM Nice Côte d'Azur.

Une augmentation des impôts?

Patrick Calvi a justifié son choix de s'éloigner du maire en pointant du doigt l'état préoccupant des finances de la ville, obligeant la municipalité, selon lui, à davantage imposer les habitants.

Une mesure, déjà balayée par Yves Juhel sur notre antenne ce mercredi matin. "Je vous le dis de façon très claire: le budget 2025 sera présenté fin janvier-début février en équilibre. Nous n'augmenterons pas les impôts locaux", assure le maire Les Républicains de la ville.

Reste que sur le volet politique, deux questions se posent: comment se déroulera le prochain conseil municipal du 24 septembre? Et le maire mentonnais sera-t-il en mesure de faire appliquer son programme jusqu'en 2026?

S'il ironise sur une "majorité réduite", Yves Juhel assure que plusieurs des élus ayant décidé de lui tourner le dos ne le feront finalement qu'à moitié. "Ils ont voulu faire un électrochoc, mais ils m'ont dit qu'ils n'iront pas dans l'opposition et qu'ils voteront certaines délibérations à partir du moment où ils jugeaient qu'elles sont utiles pour la communauté", explique-t-il.

"Aujourd'hui, on a une majorité, même si elle est restreinte. (...) C'est plus facile, pour l'instant, de gouverner à Menton qu'au niveau national", sourit Yves Juhel, qui assure rester "serein".

Alors que "certains" auraient selon lui des "ambitions personnelles" en vue des municipales de 2026, Yves Juhel l'assure, il n'a "pas du tout l'intention de partir comme ça", avant la fin de son mandat.

Alixan Lavorel