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Violences sur des enfants au club Ultra Cimiez: l'avocat d'un animateur dépose plainte pour cyberharcèlement

Des vidéos montrent l'un des éducateurs tirer des ballons de football en direction de la tête de jeunes enfants.

Des vidéos montrent l'un des éducateurs tirer des ballons de football en direction de la tête de jeunes enfants. - BFM Nice Côte d'Azur

Depuis la révélation de l'affaire, l'un des animateurs du club de sports Ultra Cimiez à Nice serait selon son avocat la cible de menaces et de cyberharcèlement. Lui et deux autres collègues sont soupçonnés de violences sur des enfants.

L'avocat de l'un des animateurs accusés de violences sur des enfants au sein du club de sports Ultra Cimiez de Nice, annonce ce mercredi 19 mars, auprès de BFM Nice Côte d'Azur, déposer plainte pour cyberharcèlement, menaces de mort et diffusion d’informations personnelles.

Me Paul Sollacaro confie que son client "est victime d’un véritable lynchage sur les réseaux sociaux et par téléphone" depuis la révélation de l'affaire.

"Il reçoit des appels et des menaces, ainsi que des photos de personnes incarcérées affirmant l’attendre 'de pied ferme', ainsi que des menaces émanant de la 'DZ mafia'", explique ce dernier.

Selon l'avocat, l'adresse et le numéro de téléphone de l'animateur "ont fuité en ligne". Face à cette vague de cyberharcèlement, Me Sollacaro confie avoir "compilé l’ensemble des menaces et des appels ainsi que des audios de personnes se présentant comme des parents d’enfants, proférant des menaces physiques à son encontre". Une enquête est en cours.

Une plainte déposée, trois suspects identifiés

Le 14 mars dernier, Pierrick Bihoue, directeur du club de sports Ultra Cimiez, a annoncé avoir déposé une plainte contre les trois animateurs suspectés de violences sur des enfants licenciés au club.

Sur plusieurs vidéos, que BFM Nice Côte d'Azur a pu consulter, un adulte tire un ballon de football en direction de jeunes, sur un terrain de football à cinq. Le ballon heurte, sur une des vidéos, le visage d'un enfant. Les victimes, licenciées au club, sont âgées de trois à quatre ans. La révélation de ces faits avait provoqué la colère des parents des adhérents.

Dans un précédent communiqué, Pierrick Bihoue rapportait avoir réussi à "identifier" les trois animateurs. Une procédure de mise à pied, visant le seul qui était toujours en poste, a été enclenchée, assurait le gérant du club.

"Les faits observés sur les vidéos sont violents et inadmissibles. Une procédure de licenciement a été décidée à l'encontre du seul salarié identifié toujours en poste à date", poursuivait le communiqué.

Ce club multisports fait partie du groupe Ultra qui comporte neuf clubs, huit dans les Alpes-Maritimes et un dans le Var.

Manon Aversa avec Alixan Lavorel