"Elle y allait à reculons": des parents témoignent après les soupçons de violences au club Ultra Cimiez à Nice

Des ballons de football envoyés en pleine tête d'enfants de moins de cinq ans. Au sein du club multisports Ultra Cimiez, à Nice, des parents ont découvert avec effroi les gestes d'au moins un animateur de la structure de loisirs. Les faits ont été capturés en vidéo et partagés dans un groupe WhatsApp rassemblant plusieurs parents de jeunes adhérents.
"Et comment que j'ai été choqué! Je suis père d'un enfant, des fois elle y allait à reculons, mais je ne savais pas trop pour quelles raisons. Aujourd'hui, les vidéos que je vois m'interrogent", explique Jean-Jacques Dufau, père de famille, à BFM Nice Côte d'Azur.
La publication de ces vidéos a alors poussé les parents à questionner leurs progénitures sur les conditions en vigueur dans le club.
"Il m'a répondu que oui, il avait reçu des ballons dans la tête. Je lui ai demandé si c'était à l'occasion de jeux avec les copains, car ça arrive souvent quand on joue au foot. Mais il m'a répondu que non, c'était des très grands qui envoyaient les ballons sur la tête", décrit cette mère d'un ancien adhérent.
"On entend beaucoup crier sur les enfants"
Un autre père de famille dit à BFM Nice Côte d'Azur avoir "souvenir que [sa] fille était revenue avec un problème aux dents, les gencives un peu bleues".
"On m'avait rétorqué qu'elle était tombée. Ma deuxième fille, pareil: un bleu sur la tête, et on m'a dit qu'elle était tombée à la suite de disputes d'enfants. Bêtement, j'y ai cru", regrette ce témoin.
Une enquête du chef de violences sur mineur de moins de 15 ans a été ouverte ce lundi 10 mars par le parquet de Nice.
La situation ne surprend d'ailleurs pas les riverains vivant à proximité du club. "On entend beaucoup crier sur les enfants déjà à l'origine", dit cette voisine sous couvert d'anonymat. Un autre riverain assure voir au moins "40 enfants par terrain, entassés les uns sur les autres".
Pour sa part, le responsable du club indique dans un communiqué avoir découvert les faits au moment de leur diffusion en vidéo.
"Les faits observés sur les vidéos sont violents et inadmissibles. J'ai alors immédiatement enclenché une procédure de mise à pied, puis de licenciement à l'encontre du seul salarié identifié toujours en poste à date, les deux autres ne faisant plus partie des effectifs", écrit la direction du club.
Le responsable se dit prêt à collaborer avec les services de police pour le bon déroulé de l'enquête.