"Une prouesse": un rover monégasque envoyé sur la Lune en 2026 avec SpaceX
Il mesure trois mètres de large, jusqu'à six mètres de long une fois déplié, et il peut transporter jusqu'à 1600 kilos de charges. Le Rover Flex, une voiture conçue à Monaco, sera déployé d'ici à trois ans sur le pôle sud de la Lune pour des missions scientifiques et commerciales.
Les ingénieurs travaillent sur le robot depuis 2019
Cette petite voiture robotisée et semi-autonome de deux tonnes arrivera sur la lune avant les astronautes pour "commencer à monter des bases ou poser des expériences", explique Franck Baldet, directeur technique de Venturi Monaco. "On va pouvoir utiliser ses capteurs et caméras pour pré-programmer ses déplacements et ensuite, elle sera autonome pour aller d'un point A à un point B", complète Franck Baldet.
"L'idée, c'est que les astronautes puissent être véhiculés à 15 km/heure, ce qui est très rapide". Surtout sur des sols rocheux. Le Rover flex devra également résister aux radiations constantes, à l'absence d'air et à la faible luminosité. Autant de défis techniques sur lesquels travaillent les équipes d'ingénieurs depuis 2019.
"Une belle prouesse technologique"
"Les roues sont d'une importance capitale sur la Lune", explique Antonio Delfino, physicien, directeur et co-fondateur de Venturi Lab. Elles doivent résister à de très basses températures allant de -90 à -170 degrés.
Ce premier voyage lunaire, qui se réalisera en 2026 avec Space X, doit permettre d'améliorer le véhicule. L'objectif du constructeur monégasque est aussi de remporter l'appel d'offres lancé par la Nasa. "On saura en novembre si on est sélectionnés pour fabriquer une dizaine de véhicules. En attendant, on travaille", signale Gildo Pallanca Pastor, président du groupe Venturi
Une conquête spatiale suivie de très près par le Prince Albert II de Monaco. "Ça fait rêver tout le monde. C'est vraiment une belle prouesse technologique, mais personnellement je ne sais pas si j'irai un jour sur la lune, c'est quand même un environnement particulier". Dès la semaine prochaine, les batteries du véhicule seront testées dans des conditions similaires à celle de la Lune.