"Une petite partie de nos vies qui s'en va": l'émotion à Cannes après la mort d'Alain Delon

L'acteur avait laissé une empreinte indélébile à Cannes, où il avait fait ses adieux au public en 2019 au moment de recevoir sa palme d'honneur lors du festival du cinéma international.

S'il y a bien une ville où Alain Delon aura laissé son empreinte, c'est Cannes. Si l'acteur y avait fait ses adieux au public alors qu'il recevait sa palme d'honneur au festival du cinéma en 2019, c'est maintenant à Cannes de faire ses adieux à Alain Delon, dont la mort a été annoncée par ses proches ce dimanche 18 août.

"C'est un petit peu une partie de notre vie qui s'en va, une grande personne", déclare Alain, un passant, au micro de BFMTV. "On va garder ce souvenir de sa beauté éternelle", commente une autre riveraine. "J'étais amoureuse de lui quand j'étais jeune."

"Des artistes comme ça, on n'en rencontrera plus"

Si beaucoup voyaient en Alain Delon une figure monumentale du cinéma français, d'autres se souviennent de lui comme d'une personne accessible.

"Je l'ai rencontré près de sa propriété, parce que j'ai des amis qui habitent dans le Loiret, près de Douchy", raconte Line. "On a pris un café ensemble. Ça fait de la peine. Des artistes comme ça, on n'en rencontrera plus beaucoup."

Pour ceux qui ont vu Alain Delon évoluer à l'écran à travers les années, la nouvelle de sa mort est un choc, malgré ses récents problèmes de santé.

"Ça me donne la chair de poule de parler de lui, de savoir qu'il est décédé, comme ça, brusquement", déplore une Cannoise.

Il avait fait ses adieux au public

Ses adieux à Cannes, Alain Delon les avait déjà faits en 2019 sur la scène du Palais des festivals. "Je ne partirai pas sans vous le dire et sans vous remercier. Parce que j’ai fait mon métier toute ma vie, je l’ai fait du mieux que je pouvais", avait-il déclaré, ému aux larmes, en recevant sa palme d'honneur.

"Quand j’ai commencé ce métier, on m’a dit ‘il y a une chose qui n’est pas difficile, c’est de faire le métier que tu veux faire. Ce qui est très difficile, c’est de durer. Et j’ai duré, j’ai duré 62 ans. Maintenant, je sais que ce qui est difficile, c’est de partir. Parce que je vais partir", avait-il dit, suivi de cris de protestation dans la salle.

Si les hommages se multiplient depuis l'annonce de sa mort, Alain Delon avait lui-même été catégorique sur le fait qu'il ne souhaitait pas d'hommage national. "On m'enterre comme tout le monde", avait-il insisté.

Marylène Iapichino et Dario Divialle