Un proche de Zemmour convié à un débat à l'université Côte d'Azur, un syndicat s'insurge

Le chef de file du mouvement de jeunesse Génération Z, Stanislas Rigault, le 22 janvier 2022 à Cannes - BERTRAND GUAY © 2019 AFP
"Discours révisionnistes" contre "liberté d'expression". Une polémique agite le campus de l'Université Côte d'Azur (UCA) depuis quelques jours: un débat organisé par un syndicat étudiant de droite, en présence de Stanislas Rigault, président de Génération Z, attise la colère de la CGT.
Organisé par l'UNI, l'union nationale inter-universitaire, le débat autour de l'engagement des jeunes dans les partis politiques doit avoir lieu le 9 mars prochain, en présence donc du président de la branche jeunesse de Reconquête, le parti d'Éric Zemmour.
L'UCA "n'en sortira pas grandie"
La CGT Campus 06 a dénoncé sur Facebook la présence de membre du parti d'extrême droite, un "parti antirépublicain, raciste, révisionniste, sexiste, homophobe, dont le leader est un délinquant multirécidiviste". Ce débat "n’a pas sa place dans une université", estime le syndicat, qui a demandé au président de l'Université, Jeanick Brisswalter, "d'annuler ce meeting".
"En ouvrant ses portes à ce prétendu débat, UCA choisit ainsi d’offrir une tribune à une organisation raciste, sexiste et homophobe, comme son leader, Éric Zemmour, condamné à plusieurs reprises pour injure à caractère raciste et appel à la haine raciale", condamne la CGT Campus, ajoutant que si la faculté "donne aujourd’hui une tribune et une caution universitaire à ces discours et pratiques, elle n’en sortira pas grandie".
Sur Twitter, le président de l'UCA a répondu au syndicat de gauche, assumant que "le sujet de l'engagement des jeunes dans les partis politiques est d'intérêt à l'Université". "L'Université est un lieu d'échange où l'on n'interdit pas la liberté d'expression et il faut un débat contradictoire", a assuré Jeanick Brisswalter.