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"Tout s'est écroulé": à Nice, l'angoisse des habitants après des éboulements à répétition

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Depuis une semaine, les Alpes-Maritimes et plus particulièrement Nice sont touchés par d'importantes pluies. Conséquence: des nombreux éboulements et coulées de boue ont été constatés. Une menace qui plane sur les Niçois à l'arrivée d'un nouvel épisode méditerranéen.

Vallée de la Tinée, Èze, La Trinité... Depuis plusieurs jours, les Alpes-Maritimes connaissent des éboulements à répétition. À Nice, les fortes averses ont causé des dégâts très importants sur de nombreuses habitations et routes, qui se sont parfois effondrées. À tel point que Christian Estrosi a demandé mercredi 28 février le classement de la ville de Nice en état de catastrophe naturelle.

Un nouvel épisode méditerranéen est attendu sur la Côte d'Azur dimanche 3 mars, où 50 millimètres de pluies, soit l'équivalent d'un mois de précipitations devrait s'abattre à Nice. De quoi faire ressurgir l'angoisse des habitants face à la menace de nouveaux éboulements.

Il y a quelques jours, Bénédicte a été témoin d'une coulée de boue, qui a failli l'emporter elle et son chien. "Je suis descendue à pied, et quand on est arrivé avec le chien, tout s'est écroulé", raconte-t-elle. "On a eu très peur."

"Ça va mieux, mais ça a été une semaine très dure." L'éboulement est encore bien visible près d'une semaine après les faits, et l'heure est désormais aux réparations.

La mairie assure anticiper

Les travaux, bien qu'engagés, demandent du temps. Le boulevard Carnot a dû être fermé cinq jours à cause d'un affaissement et la circulation y sera encore alternée pendant plusieurs semaines. Un coup dur pour les commerçants de la voie qui s'attendent à une baisse de leur clientèle.

"J'ai perdu plus de 50% de mon chiffre d'affaires", se désole Aurélia Guiral, boulangère. "Ça fait qu'un an que l'on est ouvert, on n'a pas les reins assez solides pour tenir longtemps."

La mairie de Nice tient de son côté à rassurer. Après cette série d'éboulements, elle assure anticiper les prochaines intempéries, parfois même en avançant les frais nécessaires aux travaux sur les parcelles privées.

"Mais aujourd'hui, sur une ville comme Nice, c'est de nombreux propriétaires privés, avec des sommes très importantes qu'il faudra engager, et je pense que cela mériterait au niveau national d'une réflexion globale", estime Gaël Nofri, adjoint à la circulation à la mairie de Nice.

En février, 236 millimètres de pluie sont tombés à Nice, l'équivalent de quatre mois de précipitations. Plus de 110 millimètres de pluie ont par ailleurs été enregistrés en l'espace de 24 heures dimanche 25 février, un record pour le deuxième mois de l'année dans cette commune peu habituée à sortir les parapluies.

Benoît Ruiz et Pierre Louis Boucé, avec Juliette Moreau Alvarez