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Saint-Laurent-du-Var: des habitants se relaient pour éviter l'installation de squatteurs chez leur voisin

Photo d'illustration

Photo d'illustration - pasja1000/ Pixabay

Des habitants de Saint-Laurent-du-Var se relaient devant la maison de leur voisin absent, après la venue de squatteurs ce mardi.

"Il y avait deux femmes et sept enfants, raconte Jocelyne Raibaud, une amie du propriétaire de la maison squattée à Nice-Matin. Ils nous ont dit que ça faisait trois jours qu’ils étaient là, ce qui était faux, et qu’ils avaient le droit de s’installer. On a appelé la police."

Ce mardi 26 septembre, après avoir vu des inconnus dans le jardin de la villa du boulevard Louis-Roux à Saint-Laurent-du-Var, un voisin alerte Jocelyne Raibaud. Le détenteur du bien habite le premier étage et louait, auparavant, le rez-de-chaussée. En déplacement à Paris, il a été prévenu de l'incident et a porté plainte. Une procédure d'expulsion, qui relève des services de l'Etat, a donc pu être lancée.

Une procédure d'expulsion

Ce vendredi, un avis de la préfecture a été placardé sur le portail. Les squatteurs sont "mis en demeure de libérer le logement qu’ils occupent sans droit ni titre, dans le délai de 48 heures." Sinon, "il sera procédé à l’évacuation avec le concours de la force publique".

Les intrus décampent aussitôt. Depuis, les habitants montent la garde en attendant le retour du propriétaire, de peur que le phénomène ne se reproduise. Ils s'échangent et s'envoient des informations, des vidéos sur un groupe Whatsapp, inspectent les lieux. Ils retrouvent "un peu de nourriture en vrac ici et là, quelques serrures cassées, l’eau avait été rétablie".

"Ils avaient amené des meubles et ils n’ont rien repris, rend compte Marine, une autre voisine, à Nice-Matin. Ils ont aussi laissé des vêtements pour enfants. On craint qu’ils ne reviennent."

"On a toujours très peur"

Et de poursuivre: "On a toujours très peur. Ce [samedi] matin, un monsieur est venu en voiture et criait que c’était chez lui ici. On est tous paniqués. Ils nous menaçaient qu’une famille de Marseille allait venir. Et d’autres maisons sont vides. On a peur que d’autres s’installent en plus et s’emparent du quartier."

Le maire, Joseph Segura, s'est rendu sur place hier. "A priori, cette famille était connue des services de police pour avoir squatté dans plusieurs communes".

"Depuis, il y a un sentiment d’insécurité dans le quartier, admet Joseph Segura. On a mis notre police toute la nuit (de vendredi à samedi), mais je ne peux pas la mobiliser en permanence. On a dit au propriétaire de faire le nécessaire."

Ce samedi, Jocelyn Raibaud, proche du propriétaire, qui lui a confié des doubles de clés, avait prévu de s'installer sur le balcon afin de surveiller les alentours toute la journée. Une société de sécurité privée, payée par le propriétaire, devait passer dans la soirée.

Nolwenn Autret