Nice: une association dépose un recours pour faire retirer le drapeau israélien de la façade de la mairie

L'association Nice à Gaza a déposé ce lundi 22 janvier une requête devant le tribunal administratif pour faire retirer le drapeau israélien de la façade de la mairie niçoise.

Depuis le 9 octobre 2023, le drapeau israélien est hissé sur la façade de l'hôtel de ville de Nice, à la suite de l'attaque, deux jours avant, du Hamas contre Israël. Ce lundi 22 janvier, l'association Nice à Gaza a déposé une requête devant le tribunal administratif afin de le faire retirer.

"Manque de neutralité"

Les deux requérantes expliquent dans le recours déposé auprès du tribunal, et consulté par BFM Nice Côte d'Azur, qu'elles "ont saisi la mairie de Nice d’une demande préalable exigeant au nom du principe de neutralité, et au regard du choix politique assumé du maire de Nice, de demander le retrait du drapeau israélien".

Elles expliquent n'avoir pas eu de réponse à ce courrier et que "la préfecture des Alpes-Maritimes n’ayant pas déféré la décision devant la présente juridiction, il appartient aux requérantes de demander la stricte application de la loi".

L'association Nice à Gaza cible également le maire de Nice, Christian Estrosi, pour justifier le non-respect du "principe de neutralité". "Le positionnement politique de l’édile en faveur de cet État est connu et constant", indique-t-elle dans son recours.

L'association ajoute que "plus de 24.000 morts sont recensés en Palestine des suites de l’action israélienne. Malgré cela, son drapeau continue à flotter sur la mairie de Nice".

Le 9 octobre 2023, lors d'un rassemblement pour soutenir la communauté israélienne, Christian Estrosi avait assuré que le drapeau resterait en place sur la mairie "tant qu'Israël n'aura pas gagné cette guerre".

Le lendemain, la ville de Nice avait également projeté le drapeau israélien sur la tour Bellanda. "Nice est solidaire du peuple d'Israël, attaqué par les terroristes du Hamas et du Hezbollah", avait alors souligné Christian Estrosi.

Manon Aversa avec Amaury Tremblay