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Nice: un homme condamné pour violences sur son ex-conjointe, qu'il avait forcée à monter dans sa voiture

Le palais de justice de Nice (image d'illustration)

Le palais de justice de Nice (image d'illustration) - Google Streetview

Un homme a été reconnu coupables de violences sur son ex-conjointe par le tribunal judiciaire de Nice, ce vendredi 20 décembre. Il écope d'une peine de 18 mois d'emprisonnement donc six avec sursis.

Un homme a été condamné à 18 mois de prison, dont six avec sursis et obligation de soins, pour des faits de violences sur son ex-conjointe, à Nice, ce vendredi 20 décembre.

Le mis en cause a été reconnu coupable des faits qui se sont produits ce mercredi 18 décembre. Lors de sa comparution immédiate, il a reconnu les faits, qu'il avait lors de son audition déclaré être "des claques" puis décrit à la barre comme "des coups".

"Je ne savais plus où j'étais"

Ce mercredi, la police municipale avait été appelée durant l'après-midi à la suite d'un signalement pour violences. L'homme a alors été interpellé, seul à bord. Il a déclaré qu'il souhaitait se rendre avec sa compagne au commissariat, mais aurait fait demi-tour.

Il a été placé en garde à vue alors que la victime a été auditionnée. Elle a déclaré être séparée de l'individu depuis 10 ans, soit depuis la naissance de leur fils, qu'elle a dit voir de manière occasionnelle car le mis en cause en a la garde exclusive.

Lors de cette audition, elle a déclaré que son ancien conjoint "l'a tabassée devant tout le monde" et qu'elle a failli perdre connaissance. "Je ne savais plus où j'étais." Malgré la nature des faits décrits, la victime n'a pas déposé de plainte.

Un témoin rapporte deux coups de poing

Si aucune image de vidéosurveillance ne vient étayer les faits, un témoin, joint par téléphone par la police municipale, a rapporté avoir assisté à une scène de violence. Selon ses dires, l'homme aurait donné deux coups de poing dans le ventre de la victime avant de la forcer à monter dans le véhicule.

Ce vendredi, lors de l'audience, le mis en cause explique que la victime s'est rendue ce mercredi à son domicile, dans lequel vit sa mère. Le différend portait sur leur enfant. "Elle a essayé de casser une vitre", relate-t-il lors de l'audience, ajoutant qu'elle aurait déjà mis le feu à une poubelle dans la résidence.

Selon le mis en cause, ces actions avaient pour but de s'introduire à son domicile dans lequel se trouvait leur enfant. "Je me suis énervé sur le coup, j'ai perdu mon sang-froid. Je lui ai donné un coup de poing au visage et je l'ai mise dans la voiture."

"Une forme d'emprise ou de peur"

La victime, qui ne s'est pas présentée à l'audience, perçoit une allocation adulte handicapée en raison de troubles psychologiques. "Au vu de la procédure, on peut suspecter une forme d'emprise ou de peur", a soutenu le procureur, qui avait requis 24 mois d'emprisonnement avec mandat de dépôt et une interdiction de contact avec la victime durant trois ans.

Des réquisitions jugées sévères par la défense, qui a souligné que le mis en cause n'avait aucune mention à son casier judiciaire faisant état de violences. Un temps, l'hypothèse de violences à l'aide de son véhicule a été évoquée, ce que l'enquête balayera finalement.

Manon Aversa avec Arthus Vaillant