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Nice: face à l'affluence de patients aux urgences, le CHU à la recherche de solutions

Le CHU de Nice

Le CHU de Nice - Image BFMTV

Le service des urgences du CHU de Nice a été contraint de filtrer les patients ce lundi en raison d'une affluence trop importante.

310. C'est le nombre de patients accueillis au service des urgences du CHU de Nice ce lundi. Une affluence exceptionnelle selon l'hôpital, qui a dû, entre 18h et 23h, filtrer les malades. Les cas les moins graves ont été renvoyés vers d'autres établissements. S'il s'attendait à une recrudescence de l'activité en cette période estivale, le CHU n'avait pas anticipé qu'elle adviendrait aussi tôt.

Covid et congés d'été

La direction se dit "pleinement mobilisée" pour trouver des solutions et éviter que le cas ne se reproduise. Elle attribue la situation d'abord à l'activité accrue en cette période de vacances d'été mais également à la recrudescence de l'épidémie de Covid-19, qui provoque de l'absentéisme au sein des équipes médicales, ainsi qu'aux congés "bien mérités" des personnels.

"La priorité est de rétablir une capacité en lits d’hospitalisation suffisante pour absorber l’aval des urgences", écrit le CHU dans un communiqué. Pour pallier le problème, plusieurs mesures sont mises sur la table : le déplafonnement des heures supplémentaires, le recours aux hébergements temporaires d'urgence dans les EHPAD, ainsi que la mise en oeuvre de la solidarité territoriale, qui s'appuie sur les autres services d'urgence des établissements de santé de la ville et leur capacité d'hospitalisation.

Plus globalement, l'hôpital assure travailler en coordination avec les autres acteurs de santé. Une réunion entre le CHU, l'Agence régionale de santé et le maire de Nice, Christian Estrosi, s'est tenue ce mardi matin "pour assurer une réponse territoriale coordonnée".

L'été, saison de tous les risques pour les urgences

Au début du mois de juin dernier, Brigitte Bourguignon, alors ministre de la Santé, avait prévenu, lors du "Congrès Urgences": "l'été sera difficile". Plusieurs mesures avaient été annoncées, dont le doublement de la rémunération des heures supplémentaires du personnel non médical, un dispositif permettant aux élèves infirmiers et aides-soignants ayant terminé leur formation initiale d'exercer immédiatement, ou encore le rappel de médecins retraités volontaires pour renforcer les services de soins.

Par ailleurs, le gouvernement a annoncé la "mise en oeuvre opérationnelle des recommandations issues de la "mission flash" sur les urgences et soins non programmés pour l'été 2022", jusqu'à la fin du mois de septembre.

Ces leviers, temporaires, "permettent de soutenir les nouvelles coopérations entre professionnels (...) ; de reconnaître l'engagement supplémentaire des professionnels pour augmenter le temps soignant disponible ; d'accompagner la pénibilité attachée au travail de nuit, notamment dans les hôpitaux", écrit le ministre de la Santé François Braun dans un communiqué.

Sarah Boumghar