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Narchomicide à Nice Est : le suspect affirme avoir été chargé d'"impressionner les personnes présentes"

Un brassard de police à Marseille. (Illustration)

Un brassard de police à Marseille. (Illustration) - Christophe Simon - AFP

Le procureur de la République de Nice a annoncé ce mardi 4 février le défèrement d'un homme après la mort d'un homme tué par balle dans le quartier Roquebillière le week-end dernier. Le parquet requiert son emprisonnement.

Trois jours après la mort d'un homme tué par deux tirs d'armes à feu dans le quartier de Roquebillière à Nice, le parquet communiqué ce mardi 4 février sur le défèrement d'un suspect.

Une mission à 2.000 euros

Une enquête avait été ouverte des chefs de meurtre en bande organisée et confiée au service départemental de la police judiciaire. Une information judiciaire a été ouverte des chefs de meurtre en bande organisée, association de malfaiteurs en vue de la commission de délits punis de 10 ans d’emprisonnement et de crime et infractions à la législation sur les armes de catégorie A et B.

L'homme interpellé peu après les faits a reconnu lors de son audition être l'auteur des tirs mais pas l'intention de tuer la victime. "L’intéressé [a précisé] être venu à la demande de tiers dans le but d’impressionner les personnes présentes sur le point de vente en tirant en l’air avec son fusil", précise le procureur Damien Martinelli dans un communiqué.

"Pour cette mission, il devait être payé 2.000 euros, ajoute le parquet.

L'hypothèse du tir de riposte fatal

Cette personne, née en 2004 en Algérie de nationalité française et habitant à Marseille, va être présentée à un juge. Le parquet a requis son placement en détention provisoire.

Un fusil à pompe calibre 12 et des munitions avaient été saisis sur le suspect. À proximité d'une cité, trois étuis de munitions calibre 12 et cinq étuis de calibre 9 mm ont également été découverts sur plusieurs dizaines de mètres permettant d’envisager l’hypothèse d’échanges de tirs.

Le procureur de la République de Nice indique que le suspect a tiré "alors qu’il s’approchait du point de vente de stupéfiants" et était lui-même la cible de tirs. "Ces faits s’inscrivent donc très clairement dans un conflit opposant deux structures criminelles en lien avec le contrôle du point de vente de stupéfiants situé à proximité. L’information judiciaire visera notamment à identifier les autres personnes susceptibles d’être impliquées dans les faits", précise Damien Martinelli.

La victime a été identifiée comme étant née en 1994 à Paris et domiciliée habituellement à Goussainville dans le Val-d’Oise. Elle est "connue des services de police et de la justice pour des faits sans lien avec le trafic de stupéfiants".

Convocation devant un juge des enfants

Par ailleurs, le procureur ajoute que trois des quatre personnes qui avaient été interpellées dans le même quartier de Nice le lendemain du drame devant un point de vente de stupéfiants vont être présentées à un juge des enfants. Leur interpellation avait conduit à la saisie d'un fusil d’assaut kalachnikov, de munitions, ainsi que d'une faible quantité de cocaïne et de résine de cannabis.

Ces mineurs recrutés en région parisienne ont reconnu avoir été payés pour endosser le rôle de guetteur, vendeur et ravitailleur autour de ce point de vente.

"Au regard des éléments recueillis, les trois mineurs vont faire l’objet d’une convocation devant le juge des enfants de Pontoise pour trafic de stupéfiants et complicité de trafic de stupéfiants et un classement sans suite sera ordonné s’agissant du majeur à l’encontre duquel les éléments recueillis apparaissent insuffisants pour caractériser la commission d’une infraction", complète le procureur.

L’enquête en revanche va continuer concernant les infractions à la législation sur les armes en attendant en particulier les résultats des analyses des prélèvements.

Florent Bascoul