Mort d'Emmanuelle Badibanga aux Seychelles: sa famille rejette la thèse du suicide et promet "une suite judiciaire"

"On a l'intime conviction que ma sœur ne s'est pas suicidée". La famille d'Emmanuelle Badibanga veut comprendre ce qu'il s'est passé il y a un an. Cette gérante d'un lieu dédié à de l'évènementiel à Nice a été retrouvée le 27 avril 2021 pendue à l'accroche-serviettes de leur salle de bain au Club Med de l'île de Sainte-Anne, où elle séjournait avec son compagnon.
Thomas Debatisse, un street-artiste de 35 ans originaire de Nice où il est connu sous le surnom de Otom, était soupçonné d'avoir tué Emmanuelle Badibanga. Il clamait son innocence et lors de son procès aux Seychelles, sa défense s'est appuyée sur une enquête française privilégiant l'hypothèse d'un suicide par pendaison. Il a été acquitté le 15 avril dernier.
"Justice n'a pas été rendue"
Une marche puis une messe ont eu lieu ce mercredi soir à Sainte-Maxime. "C'est une marche en sa mémoire, pour lui rendre honneur, parce que ça fait un an qu'elle nous a quittés", explique à BFM Nice Côte d'Azur sa soeur, Magali.
Deux semaines après la fin du procès, sa famille prend aussi la parole pour faire part de son désarroi. Elle estime que la justice seychelloise n'a pas fait son travail. "Il y a eu un manque total de communication, d'échange, d'entraide" entre la justice française et celle du Seychelles estime Chloé, la cousine d'Emmanuelle.
"Le résultat c'est que ça a pénalisé l'enquête, ça a pénalisé le procès et donc aujourd'hui on a l'impression que la justice n'a pas été rendue", poursuit-elle.
La famille d'Emmanuelle Badibanga ne croit pas à la thèse du suicide. "C'était une femme pétillante, pleine de joie de vivre, qui fourmillait de projets et nous avons des éléments qui nous permettent aujourd'hui de dire qu'elle ne s'est pas suicidée", insiste Magali Badibanga.
Alors que s'est-il alors passé dans cette chambre où elle séjournait avec Thomas Debatisse? "On ne veut pas le pointer du doigt lui. Nous tout ce qu'on sait, c'est qu'elle ne s'est pas suicidée", répète Sandra, une amie. "On veut la vérité sur ce qui s'est passé ce jour-là, on ne peut pas vivre comme ça sans réponse", pousuit la jeune femme.
De nouvelles suites judiciaires?
Après cette marche en l'honneur d'Emmanuelle, sa famille ne compte pas en rester là.
"Nous avons énormément d'éléments qui n'ont pas pu être inclus lors de la procédure aux Seychelles avant le début du procès. Nous sommes sur plusieurs pistes, nous savons que nous allons donner une suite judiciaire", confie-t-elle encore à BFM Nice Côte d'Azur.
"Nous avons des preuves, nous avons des éléments", insiste encore la soeur d'Emmanuelle. Des éléments que la famille prévoit de porter à la connaissance des médias prochainement.