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Affaire Otom: la famille de la victime "dans un état de souffrance absolue"

(Photo d'illustration)

(Photo d'illustration) - AFP

Après l'acquittement du street-artist niçois Otom, jugé pour le meurtre de sa compagne aux Seychelles, l'avocat de la famille de la victime dénonce une enquête "bâclée".

Le street-artist niçois Thomas Debatisse, plus connu sous le pseudonyme Otom, a été acquitté ce vendredi du meurtre de sa compagne, Emmanuelle Badibanga, dans un hôtel des Seychelles en 2021.

Après un procès de deux mois aux Seychelles, le jury a décidé par six voix contre deux que l'homme de trente-cinq ans n'était pas coupable.

L'avocat de la famille Badibanga, Me Vincent Fillola, dénonce un procès qui laisse la famille de la victime sans véritable réponse.

"Ce procès clôture une enquête particulièrement bâclée et au terme de laquelle subsistent de nombreuses zones d'ombre", a-t-il déclaré à BFM Côte d'Azur. "La famille n'a toujours pas la réponse dont elle a besoin pour entamer son travail de deuil: comment Emmanuelle est-elle morte? Ce procès n'a pas permis d'y répondre"

La famille "dans un état de souffrance absolue"

"La famille est dans un état de souffrance absolue", confie l'avocat qui pointe des "incohérences dans la ligne de la défense et dans l'accusation".

Me Fillola déclare également que la famille ne peut pas faire appel du jugement. Envisagent-elle d'autres voies de recours devant les juridictions françaises? "Je pense que non. Même s'il y en avait, les exploiterait-elle? Je ne sais pas", indique l'avocat.

Emmanuelle Badibanga, gérante d'un lieu dédié à l'évenementiel à Nice, avait été retrouvée en avril 2021 pendue à l'accroche-serviette dans la salle de bain de la chambre qu'elle occupait avec Thomas Debatisse au Club Med de l'île Sainte-Anne.

Lors de son procès, ce dernier a clamé son innocence. Sa défense s'est notamment appuyée sur le témoignages d'experts scientifiques français qui ont privilégié l'hypothèse d'un suicide.

Marie Duquesne avec Laurène Rocheteau