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Métropole de Nice: Christian Estrosi suspend les délégations de deux maires ayant assisté aux voeux d'Éric Ciotti

Le maire de Nice Christian Estrosi, le 7 octobre 2024 à Nice

Le maire de Nice Christian Estrosi, le 7 octobre 2024 à Nice - Valery HACHE © 2019 AFP

Christian Estrosi annonce ce mardi 4 mars la suspension des délégations des maires de Levens et de Saint-Blaise. Le président de la métropole de Nice reproche à Antoine Véran et Jean-Paul Fabre d'avoir assisté le 24 janvier à un meeting de l'UDR, le parti fondé par Éric Ciotti.

Nouvel épisode de la guerre Estrosi-Ciotti. Le maire et président de la métropole de Nice a décidé de suspendre les délégations de deux maires de la métropole auxquels il reproche d'avoir participé aux vœux d'Éric Ciotti, a-t-on appris ce mardi 4 mars dans un communiqué.

Pas de "compromisson avec les extrêmes"

Antoine Véran, maire de Levens, perd ainsi sa délégation à l'agriculture et à la forêt qui est redistribuée à Paul Burro, maire de Belvédère. Jean-Paul Fabre, maire de Saint-Blaise perd sa délégation aux cimetières et aux sites funéraires métropolitains au profit de Philippe Heura, le maire du Broc.

"[Ils] ont décidé eux-mêmes de s’en exclure en participant à un meeting de l’UDR, allié au RN, qui s’est tenu le 24 janvier 2025", justifie le président. "De fait, ces deux élus ont rompu avec la charte de la majorité métropolitaine qui refuse toute compromission avec les extrêmes, conduisant ainsi le président de la métropole à la suspension de leurs délégations".

Prochaine étape pour cette "recomposition de l'exécutif métropolitain", Pierre-Paul Léonelli, doit réunir le groupe majoritaire Rassemblement Républicain pour se prononcer sur la suite à donner.

"Une clarification"

Depuis les élections législatives l'été dernier dans les Alpes-Maritimes et les soutiens affichés par certains élus métropolitains à Éric Ciotti et aux candidats investis dans le cadre de son accord avec le RN, Christian Estrosi réclame "une clarification des positions de chacun". Pour cela, il avait d'ailleurs démissionné de son poste de président de la métropole en juillet dernier avant d'être réélu.

En novembre dernier, de nouvelles tensions étaient apparues. 18 maires avaient claqué la porte d'un conseil métropolitain dénonçant leur exclusion d'une réunion de travail. En séance, Christian Estrosi avait répondu aux frondeurs: "c'est vous qui avez décidé de suivre l'extrême droite!". Un affront pour les élus qui avaient décidé de se lever et de quitter le conseil en plein milieu de séance.

Florent Bascoul