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Métropole de Nice: plusieurs maires critiquent le futur groupe "Rassemblement républicain" porté par Estrosi

Le maire de Nice, Christian Estrosi, lors d'une réunion du parti Horizons, à Paris, le 21 juin 2022

Le maire de Nice, Christian Estrosi, lors d'une réunion du parti Horizons, à Paris, le 21 juin 2022 - Bertrand GUAY © 2019 AFP

Plusieurs maires adressent un courrier ce jeudi 18 juillet à destination de Christian Estrosi, le président de la métropole de Nice qui a remis son mandat en jeu. Ils critiquent la charte d'adhésion au nouveau groupe "Rassemblement républicain".

Le conseil de la métropole Nice Côte d'Azur, prévu ce vendredi 19 juillet, s'annonce animé avant l'élection du nouveau président. La mise en place du nouveau groupe majoritaire, baptisé "Rassemblement républicain", voulu par les proches du président sortant Christian Estrosi, est de plus en plus critiquée.

Une charte "de nature à diviser"

Douze maires signent un courrier commun adressé au maire de Nice, dont BFM Nice Côte d'Azur a obtenu une copie, et annoncent qu'ils n'adhéreront pas au nouveau groupe "Rassemblement républicain".

"Nous nous déclarons conjointement et solidairement dans l’impossibilité d’adhérer à cette charte dans ces termes, à la fois très éloignée des valeurs défendues dans la métropole et de nature à diviser, voire exclure les forces vives de nos instances qui reposent sur l’unité et la diversité trans-partisane de ses maires", est-il écrit dans cette lettre.

Les signataires rappellent l'importante de la place accordée pour les 51 communes au sein de la métropole. "Chacun des maires constitue une pièce unique des 51 pièces de la mosaïque métropolitaine", expliquent-ils.

Chaque maire "se comporte dans l’hémicycle métropolitain comme dans sa propre assemblée municipale, à savoir comme un défenseur neutre et impartial de sa population, sans aucune considération politique", poursuivent les maires signataires.

La charte du futur groupe "Rassemblement républicain" comporte cinq engagements dont celui, pour les membres, de refuser "toute alliance avec le Rassemblement national et La France insoumise", mais aussi de s'engager "à voter le budget et à soutenir l’action de la métropole".

Le président sortant, Christian Estrosi, va se représenter pour prendre la tête de la métropole. Il fera notamment face au maire de Villefranche-sur-Mer, Christophe Trojani, qui a annoncé se porter candidat.

Les maires signataires:

- Martine Barengo-Ferrier, maire de la Bollène-Vésubie
- Carole Cervel, maire de Valdeblore
- Bertrand Gasiglia, maire de Tourrettes-Levens
- Yves Gilli, maire d’Utelle
- Pascal Guglielmetti, maire de Rimplas
- Loetitia Lore, maire de Venanson
- Gérard Manfredi, Maire de Roquebillière
- Jean Merra, maire de Saint-Sauveur sur Tinée
- Yanne Souchet, maire de Roure
- Jean Thaon, maire de Lantosque
- Anaïs Tosel, maire de Falicon
- Christophe Trojani, maire de Villefranche-sur-Mer

Amaury Tremblay