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Alpes-Maritimes: en colère contre Christian Estrosi, 18 maires claquent la porte du conseil métropolitain niçois

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Le conseil métropolitain de Nice Côte d'Azur s'est révélé être mouvementé jeudi 7 novembre, après le départ de 18 maires accusant Christian Estrosi de ne pas les avoir conviés à une réunion de travail.

"Vous foulez au pied les principes de cette assemblée!": ces propos sont ceux du maire du Cap d'Ail, tenus dans la matinée de ce jeudi 7 novembre, au conseil métropolitain de Nice Côte d'Azur.

Des mots durs lancés à l'encontre de Christian Estrosi, président de la métropole, et faisant suite à une réunion de travail tenue en amont du conseil au Centre universitaire méditerranéen.

Lors de cette réunion, faite habituellement en compagnie d'une cinquantaine de maires du département, 18 d'entre eux manquaient à l'appel. Selon eux, ils n'avaient tout simplement pas été mis au courant.

"Il ne respecte pas la charte de la métropole"

Ces élus qualifient cet "oubli" de véritable exclusion. Mais du côté du camp Estrosi, le son de cloche est radicalement différent. Les maires étaient bien conviés à la réunion, mais auraient décidé de ne pas s'y présenter.

En séance, Christian Estrosi a répondu aux frondeurs: "c'est vous qui avez décidé de suivre l'extrême droite!". Un affront pour les élus qui ont décidé de se lever et de quitter le conseil en plein milieu de séance, sous les yeux amusés de la députée UDR Christelle d'Intorni, conseillère métropolitaine proche d'Eric Ciotti.

Parmi les 18 maires qui ont quitté la séance, figuraient Julie Charles la maire de Saint-Jeannet, Christophe Trojani à la tête de la mairie de Villefranche-sur-Mer, ou encore Bertrand Gasiglia, l'édile de Tourrette-Levens.

"Il y a des gens de sensibilités très différentes. 18 maires, c'est 35% de la métropole donc ce n'est pas rien. Il y a un conseil des maires qui doit se réunir sur des choses stratégiques, mais ce conseil a été bafoué par Christian Estrosi qui ne respecte la charte de la métropole", déplore Bertrand Gasiglia au micro de BFM Nice Côte d'Azur.

L'élément déclencheur de ce conflit concernait le financement du palais des congrès du port de Nice. S'il devait être financé par la ville, Christian Estrosi a fini par le mettre à la charge de la métropole, pour un coût estimé à 20 millions d'euros.

Livio Ferrero avec Alexis Lalemant