Mandelieu-la-Napoule: le golf bientôt arrosé avec des eaux usées venant d'une station d'épuration

Grand de 74 hectares, le golf veut réduire sa consommation d'eau. Ce nouveau procédé va permettre d'économiser l'équivalent de 92 piscines olympiques.

Une première en France. D'ici juin 2023, un nouveau système d'arrosage basé sur la réutilisation des eaux usées va être mis en place au golf de Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes). Cet investissement de 900.000 euros a pour but de préserver une ressource qui se fait rare: l'eau.

Grand de 74 hectares, le golf prend depuis plusieurs années des mesures pour réduire sa consommation. Ce nouveau procédé inédit va permettre d'économiser l'équivalent de 92 piscines par an.

"Les gazons seront arrosés de la même façon, la qualité de l'eau est optimale. Tous les voyants sont au vert pour pouvoir utiliser cette eau", explique Jean-Stéphane Camerini, propriétaire du golf à BFM Nice Côte d'Azur.

42.000 m3 d’eau épurés par jour

Chaque année, la station d'épuration Aquaviva de Mandelieu-la-Napoule traite 18 millions de m3 d'eau qui sont ensuite rejetés dans la mer.

"Les eaux usées arrivent dans la station en état. Elle va subir plusieurs étapes de traitement comme dans un premier temps, on enlève les macro-déchets type lingettes, serviettes hygiéniques", explique Charlène Noble responsable de la station d’épuration Aquaviva de Mandelieu-la-Napoule.

Avant d'ajouter: "Ça met une petite journée pour transiter dans la station et ressortir dans le monde naturel."

Ce processus très performant permet d’épurer 42.000 m3 d’eau par jour qui seront ensuite utilisés pour lutter contre les pénuries. L'eau épurée est "compatible avec la qualité des eaux de baignade et même au-delà car nous envisageons de la réutiliser pour d'autres usages", affirme Laurence Estimbre, la directrice générale adjointe du cycle de l’eau de l’agglomération Cannes-Lérins.

À terme, cette irrigation plus durable sera aussi utilisée pour le nettoyage des voiries mais aussi l’arrosage des espaces verts et des terrains agricoles autour de la station d’épuration.  

Charlotte Ducaté avec Marine Langlois