Législatives: pour Ciotti, son camp a "vocation à participer au gouvernement" en cas de majorité du RN

Éric Ciotti souhaite poursuivre l'alliance entre Les Républicains et le Rassemblement national nouée pour les élections législatives. "Nous avons vocation à participer au gouvernement" en cas de majorité absolue du RN et de nomination à Matignon de Jordan Bardella, a-t-il admis sur BFM Nice Côte d'Azur, ce mardi 2 juillet.
"J'ai cassé ce pseudo-cordon sanitaire"
"Il y aura des ministres issus de ma formation politique", poursuit le président contesté des Républicains sans préciser s'il souhaitait, lui, faire partie d'un tel gouvernement. "Ce n'est pas un cas personnel", a-t-il affirmé.
"J'ai cassé un mur qui faisait ce pseudo-cordon sanitaire qui empêchait les gens de droite de s'unir, de se rassembler, d'additionner leurs forces avec leurs différences, et je les conserve", assure-t-il également sur le plateau de BFM Nice Côte d'Azur.
Éric Ciotti avait annoncé vouloir l'alliance des Républicains avec le Rassemblement national le 11 juin dernier sur TF1. "Je souhaite que ma famille politique aille dans ce sens" et "c'est ce que souhaite la grande majorité de nos électeurs", avait-il déclaré.
Ce choix avait été rejeté par une large majorité des cadres des Républicains qui avaient ensuite tenté de faire exclure Éric Ciotti du parti. La justice avait finalement donné raison au député sortant des Alpes-Maritimes.
"Le danger, il est à gauche"
Dans sa circonscription, Éric Ciotti affrontera au second tour le candidat du Nouveau Front populaire Olivier Salerno et Graig Monetti, candidat Ensemble, qui a refusé de se désister malgré sa troisième place.
"Le danger, il est à gauche (...) Il y a deux blocs qui s'opposent, le 3e ne compte plus. C'est ça qui m'a conduit dans mon raisonnement à passer cette alliance de coalition parce que nous sommes entre deux blocs qui vont se jouer la victoire", estime le député sortant de Nice.
Au premier tour des législatives, Eric Ciotti a devancé ses deux adversaires en récoltant 41,04% des voix, contre 26,6 % pour le NFP et 22,8% pour le camp présidentiel.