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JO d'hiver 2030: quelles conséquences sur l'organisation après la censure du gouvernement?

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Une motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier a été adoptée à l'Assemblée nationale le 4 décembre. Cela aura-t-il des conséquences sur l'organisation des JO d'hiver de 2030?

Les Jeux d'hiver 2030 gardent le cap et restent confiants, malgré le flou politique. L'Assemblée nationale a adopté une motion de censure dans la soirée de ce mercredi 4 décembre à l'encontre du gouvernement de Michel Barnier, une décision qui a des conséquences, notamment pour les futurs JO d'hiver de 2030 organisés dans les Alpes françaises.

Un risque sur la première garantie de 500 millions d'euros?

Le 2 octobre dernier, Michel Barnier, au lendemain de son discours de politique générale, avait signé la lettre d'engagement, cette garantie financière de l'État en cas de déficit pour les JO d'hiver 2030. Est-ce que la motion de censure pourrait faire peser un risque sur la première garantie de 500 millions d'euros inscrite au projet de loi de finances de 2025?

Sur ce point, Christophe Dubi, directeur exécutif des Jeux olympiques, a expliqué que le CIO avait toute confiance dans le projet Alpes 2030, malgré le contexte politique français complexe.

Le même optimisme n'est pas affiché par le président de la région de Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier qui reconnaît que l'organisation des JO 2030 fait partie de l'un des plus gros dossiers de la région dans les années à venir. Il explique que les désaccords au niveau national sur le vote du budget, couplés aux efforts budgétaires demandés aux collectivités, l'inquiètent quant à la possibilité de mener ces projets à bien.

"J'ai la garantie du Premier ministre, mais la garantie de l'État passe par le vote du budget. Les JO de 2030 sont dans le budget, mais si le budget n'est pas voté...", indiquait-il auprès de nos confrères de La Provence. Il ajoute qu'il ne "demande pas de promesses pour le futur", mais seulement le "respect de la parole de l'État".

Car selon lui, il serait bien possible d'organiser ces JO 2030 sans la garantie de l'État en cas de déficit, mais le Comité national olympique ne serait pas forcément d'accord.

Contactée par BFM Lyon, la région Auvergne-Rhône-Alpes reste sereine. "La région demeure totalement confiante en la capacité du futur gouvernement à aboutir rapidement sur ce sujet. Celui-ci constitue un enjeu majeur de fierté pour l'ensemble de nos montagnes et de la région toute entière", indique-t-elle.

Les éléments qui pourraient bloquer

D'autres éléments pourraient bloquer, comme la nomination du président du comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques. Aucune décision n'a encore été prise lors de la réunion à Matignon sur la présidence du comité des JO d'hiver de 2030. La Haute autorité pour la transparence de la vie publique n'a pas encore sollicité les prétendants.

Le suspense autour de l'identité du président du futur comité d'organisation des JO 2030, dans les Alpes françaises, dure depuis plusieurs semaines. Outre Martin Fourcade, Vincent Jay et Marie Martinod font également partie des candidats. D’autres personnalités auraient manifesté leur intérêt pour la présidence. La deadline est fixée à mi-décembre.

Cela pourrait aussi bloquer pour la société de livraison des équipements olympiques Solidéo qui a pourtant été actée. Le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier explique qu'il sera vigilant et attentif à la situation, car le lancement de la Solidéo pourrait être freiné par ce rejet du budget. L'appel d'offres pour recruter un directeur général a aussi été lancé. Le comité d'organisation doit être formé, avant le 4 janvier 2025.

Julia Pellegrini et Solenne Bertrand