"Je suis arrivé cinq secondes après": un voisin de la femme de 89 ans agressée à Cannes témoigne

Elle rentrait chez elle après avoir fait quelques courses. Une personne âgée de 89 ans a été agressée au pied de chez elle lundi dernier vers 12h30, à Cannes, dans le quartier de La Bocca.
Ses trois assaillants, tous mineurs, lui ont assené un coup à la tête qui a entraîné une lourde chute, arraché son sac à main et filmé la scène avant de prendre la fuite. Des voisins ont porté secours à la victime, inconsciente, quelques instants après les faits.
"Je suis arrivé cinq secondes après, quand les trois jeunes partaient en courant. Et sur le moment, on a vraiment cru que c'était une chute. Des jeunes qui courent dans une résidence en période estivale, c'est tout à fait normal", raconte au micro de BFM Nice Côte d'Azur cet habitant de la résidence où s'est déroulée la violente agression.
"Ensuite, avec un autre voisin, on a appelé les pompiers directement. On est restés à côté d'elle, pour essayer de la rassurer un maximum. On était choqués tous les deux", poursuit-il.
La vieille dame a ensuite été rapidement transportée aux urgences par les services de secours. Toujours hospitalisée, elle souffre de plusieurs ecchymoses, d'érosions aux membres ainsi que d'un important traumatisme crânien avec contusions. Le médecin légiste a évalué à sept le nombre de jours d’ITT dont l’octogénaire a besoin après cette agression.
Les agresseurs devant la justice en novembre
Rapidement identifiés et interpellés, les trois mineurs de 14 et 15 ans ont reconnu les faits et ont été déférés devant le parquet en vue d’une convocation aux fins de déclaration de culpabilité. L’audience se tiendra le 30 novembre 2022 devant le tribunal pour enfants.
Les deux auteurs des coups et du vol sont poursuivis pour "vol en réunion avec la circonstance que les faits ont été précédés, accompagnés ou suivis de violences ayant entraîné une incapacité totale de travail n’excédant pas huit jours".
Le troisième mineur présent, qui a filmé l'agression, est quant à lui poursuivi pour "complicité de violences suivie d’incapacité n’excédant pas huit jours avec ces circonstances que les faits ont été commis en réunion et sur personne vulnérable, en enregistrant sciemment des images relatives à la commission des faits".
Dans l'attente de leur jugement, les trois agresseurs ont été placés sous contrôle judiciaire au sein de centres éducatifs fermés à Marseille, Bordeaux et Saint-Etienne.