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Inondations meurtrières en 2015 à Biot: entre 12 et 18 mois de prison avec sursis requis

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Le ministère public a requis de la prison avec sursis pour trois des quatre prévenus. Seule une amende de 50.000 euros a été requise contre la société Orpea.

Au troisième jour du procès autour de la mort de trois résidentes de l'Ehpad le Clos Saint-Grégoire de Biot (Alpes-Maritimes) lors des inondations meurtrières survenues en 2015, le ministère public a fait ses réquisitions. De la prison avec sursis a été requise contre trois des quatre prévenus.

Ainsi, le ministère public a requis un an d'emprisonnement avec sursis contre Anaïs Gledel, directrice de l'Ehpad au moment des faits, ainsi que contre Yann Pastierik, responsable des risques naturels de la ville de Biot. 18 mois de prison avec sursis ont été requis contre l'ancienne maire de la commune, Guilaine Debras.

Enfin, 50.000 euros d'amende ont été requis contre la société Orpea, propriétaire de la maison de retraite, elle aussi sur le banc des accusés.

"Déni total de responsabilité" des prévenus

Lors de l'audience, le procureur Alain Guimbard a dénoncé le "déni total de responsabilité" des prévenus. "Rien ne pouvait prévoir un événement d’une telle intensité, mais il n'y avait pas un caractère de force majeure. La noyade a été causée parce que les victimes n’ont pas été montées à l’étage."

Le ministère public a également dénoncé une "impréparation totale". "À Biot, personne ne savait comment faire", a déclaré Alain Guimbard.

Les quatre prévenus comparaissent depuis mardi devant le tribunal correctionnel de Grasse pour homicides involontaires. Anaïs Gledel et Orpea sont aussi jugés pour mise en danger de la vie d'autrui.

L'audience va se poursuivre ce vendredi avec les plaidoiries de la défense. Le jugement devrait être mis en délibéré.

Juliette Moreau Alvarez