Gendarme tué dans les Alpes-Maritimes: des hommages rendus à Éric Comyn, "l’enfant de Mandelieu"

Mandelieu-la-Napoule, Mougins, Cagnes-sur-Mer... Plusieurs villes des Alpes-Maritimes rendent hommage ce mercredi 28 août à l'adjudant Comyn, tué ce lundi 26 août lors d'un refus d'obtempérer.
Le premier acte marquant de la journée s'est justement déroulé à Mougins, aux alentours de 9 heures, dans la commune où le gendarme a perdu la vie il y a deux jours.
Le maire a rendu ce premier hommage à Éric Comyn lors d'un discours devant de nombreux policiers, militaires et pompiers rassemblés sur le parvis de l'îlot de la police municipale avant une minute de silence.
"Que ce sacrifice inutile et terrible soit le dernier"
Du côté de Mandelieu-la-Napoule, la foule était rassemblée autour de la veuve de l'adjudant pour une cérémonie pleine d'émotions dédiée à l'"enfant de Mandelieu" aux alentours de 11 heures.
Marié et père de deux enfants, âgés de 12 et 16 ans, le militaire était engagé depuis plus de 30 ans comme sous-officier au sein de la gendarmerie. Il servait au peloton motorisé de Mandelieu-la-Napoule depuis 2007. Dans la commune maralpine, les drapeaux ont d'ailleurs été mis en berne dès ce mardi "en hommage à l'adjudant".
Avant que les élus ne s'expriment, la veuve d'Éric Comyn a prononcé un discours marqué par une colère forte après ce drame. "Je remercie ma tendre France d'avoir tué mon époux", a-t-elle déclaré. La mère de famille a particulièrement ciblé le profil du chauffard qui est un multirécidiviste, connu pour des infractions routières.
"La France a tué mon mari par son laxisme, par son insuffisance et son excès de tolérance", a-t-elle déclaré, la voix tremblante.
Au micro de BFMTV, quelques instants plus tard, Éric Ciotti, président du groupe "À droite!" à l'Assemblée nationale a jugé que cette dernière devait être entendue. "Ce qu'elle a dit aujourd'hui était fort et puissant, a lancé le député des Alpes-Maritimes, le legislatif doit agir mais il doit suivre un exécutif qui est paralysé par une forme de couardise".
"Mandelieu et la France sont en colère, car ce drame est insupportable et intolérable (...) La colère ne passera pas, il ne suffira pas encore de beaux discours ni de promesses sans lendemain. Cette fois il faut des actes forts", a aussi réclamé Sébastien Leroy, maire LR de Mandelieu dans un discours.
L'élu l'exhorte: "Que ce sacrifice inutile et terrible soit le dernier, ceux qui n’agissent pas et ceux qui ne font rien auront aussi du sang sur les mains si ça continue".
À Cagnes-sur-Mer, un rendez-vous était donné à midi sur le parvis de l'hôtel de ville, pour une minute de silence, a annoncé la municipalité dans un communiqué ce mardi. À 17 heures, l'hommage se poursuivra à Cannes, là où le chauffard mis en cause a été interpellé, dans "un moment de sobriété" en la mémoire d'Éric Comyn.