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Fusillade mortelle à Nice: deux personnes mises en examen et placées en détention

Le quartier des Moulins, à Nice, le 15 juin 2022 (photo d'illustration)

Le quartier des Moulins, à Nice, le 15 juin 2022 (photo d'illustration) - Valery HACHE

Deux personnes ont perdu la vie dans une fusillade, ce vendredi 3 octobre, à Nice, dans le quartier des Moulins et cinq autres ont été blessées.

Deux suspects dans la fusillade du quartier des Moulins à Nice ont été mis en examen, pour "assassinats", "tentative d'assassinats en bande organisée" et "participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime en bande organisée", a indiqué le parquet à BFMTV ce mercredi 8 octobre, confirmant les informations de France 3 Provence-Alpes Côte d'Azur. Ces deux personnes ont été placées en détention.

Deux morts et plusieurs blessés

Vendredi 3 octobre, un véhicule, volé à Marseille fin septembre, a fait irruption dans le quartier des Moulins. À bord, des tireurs cagoulés ont ouvert le feu avec un fusil d'assaut à proximité d'un point de deal. Un homme d'origine tchétchène d'une cinquantaine d'années et un Niçois de 20 ans ont été tués, tandis que cinq autres personnes, dont deux mineurs, ont été blessés.

"Il y avait des corps par terre, des gens qui courraient de panique, qui criaient... La place s'est vidée en cinq secondes. C'est un endroit de convivialité (...), c'est plutôt des personnes âgées qui viennent passer du bon temps. Mais c'est parti en cauchemar hier", a témoigné un jeune habitant dimanche dernier auprès de BFM Nice Côte d'Azur.

Un grand rassemblement a été organisé ce mercredi à Nice, à l'initiative de la communauté tchétchène, pour rendre hommage aux victimes.

"Une violence totalement débridée"

La fusillade est "très vraisemblablement" liée au narcotrafic a indiqué le procureur de la République de Nice Damien Martinelli.

"C'est la traduction d'une violence totalement débridée, avec des passages à l'acte qui visent des personnes qui n'ont rien à voir avec le trafic. Ce quartier est à nouveau tragiquement meurtri", a-t-il déploré au micro de BFM Nice Côte d'Azur.

L'affaire a été prise en main par le parquet de Marseille, qui dispose de "moyens plus adaptés" dans ce genre de cas. "Les faits ici sont d'une grande complexité (...). C'est pour ça que le parquet de Marseille a voulu se saisir de cette procédure", a précisé le procureur.

Sur place, dans le quartier des Moulins, l'arrivée d'une soixantaine de CRS en renfort ne suffit pas à rassurer les habitants. "Si c'est pour venir une journée et repartir le lendemain, ça sert à rien", a déploré l'un d'entre eux.

Boris Kharlamoff