Expulsion d'une mère de famille à Nice: Christian Estrosi prêt à lancer "d'autres procédures"

Christian Estrosi assume et enfonce le clou. Interrogé ce mardi matin sur l'expulsion d'une mère de famille de son logement après la condamnation de son fils pour trafic de drogues, le maire de Nice assure que "ça ne va pas s'arrêter là".
"On en a ras-le-bol qu'une famille puisse pourrir la vie des locataires dans un immeuble", a-t-il déclaré, invité sur France 2, rappelant qu'il s'agissait d'une décision de justice.
Des injonctions reçues depuis 2018
Selon le maire de Nice, cette famille avait reçu de nombreuses injonctions depuis 2018 en raison de dégradations dans l'immeuble, de trafics de drogue et de nuisances sonores.
"Nous avons enfin obtenu une décision de justice qui fera jurisprudence et je vous pris de croire que ça ne va pas s'arrêter là", a garanti Christian Estrosi.
Le maire de Nice a en effet annoncé que d'autres procédures seront lancées concernant des familles dans la même situation que celle expulsée dans le quartier des Chênes.
Décision critiquée par les associations
"On n'a pas investi 750 millions d'euros à Nice pour refaire toutes les cités et refaire tous les quartiers en zone de rénovation urbaine pour avoir aujourd'hui des familles qui continuent à pourrir la vie des autres qui ont envie de trouver la quiétude", a soutenu le maire de Nice.
Des associations avaient elles critiqué cette décision du tribunal expliquant que cela revenait à condamner des individus pour des faits commis par leurs proches.
Si l'on commence à condamner des gens pour des actes qu'ont commis leurs proches, il n'y a plus d'idée de justice elle-même. On doit être condamné uniquement pour ses actes", avait alerté David Nakache, président de l'association Tous Citoyens au micro de RMC.
Christian Estrosi ne s'est pas attardé sur cet argument, assurant uniquement que la famille avait eu le temps de réagir vis-à-vis de son proche.