Breil-sur-Roya: le maire a finalement trouvé un assureur pour la commune à un tarif "extrêmement défavorable"

Après plusieurs mois de bataille, la ville de Breil-sur-Roya (Alpes-Maritimes) a enfin trouvé un nouvel assureur pour ses bâtiments communaux. Depuis le 31 décembre, 70 biens immobiliers n'étaient plus assurés.
SMACL Assurances, qui assurait la commune depuis plus de 20 ans, avait annoncé à la municipalité cet l'été la fin de ses contrats pour la fin d'année. Une "conséquence directe et évidente de la tempête Alex" qui a causé d'importants dégâts dans la commune en 2020, selon le maire divers droite Sébastien Ohlaran.
"Nous avons dû aller devant le tribunal administratif pour finalement obtenir la prolongation d'un an de notre contrat pour la responsabilité civile et la protection fonctionnelle et nous avons saisi l'État au travers du bureau central de tarification qui a obligé cinq assureurs à se regrouper pour couvrir nos bâtiments", a expliqué l'élu au micro de BFM Nice Côte d'Azur ce mardi 11 février.
Pour alerter sur la situation de son territoire, Sébastien Ohlaran avait aussi pris le 1er janvier dernier un arrêté "absurde" interdisant les catastrophes naturelles à Breil-sur-Roya.
"On ne veut pas se retrouver dans la même situation" en 2026
Le nouveau contrat finalement négocié avec les assurances est "extrêmement défavorable" à la ville sur le plan financier. "On a une cotisation d'assurance qui passe de 15.000 à 100.000 euros, on a des franchises qui sont extrêmement hautes, 500.000 euros pour les catastrophes naturelles, et on n'est plus assuré pour beaucoup de risques, notamment les dégradations, les vols, les dégâts des eaux, les dommages électriques", cite le maire.
Et le problème risque de se reposer l'année prochaine. "Ça va même s'aggraver puisqu'il y a de plus en plus de communes qui sont concernées par les effets du dérèglement climatique et des assureurs qui se désengagent de plus en plus", déplore l'élu. "On sait déjà qu'on va devoir mener un combat pour 2026 et on le commence maintenant parce qu'on ne veut pas se retrouver dans la même situation".