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Breil-sur-Roya: la commune assigne son assureur en justice, quatre ans après la tempête Alex

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La commune de Breil-sur-Roya a décidé d'assigner son assureur en justice, après qu'il a mis fin à son contrat en octobre 2024. Cette décision intervient quatre ans après la tempête Alex.

Au retour des vacances de Noël, la crèche de Breil-sur-Roya pourrait ne pas rouvrir. C'est la crainte de Sébastien Olharan, le maire (LR) de la commune, qui a annoncé avoir attaqué en justice son assureur, qui a décidé de ne pas reconduire son contrat, après vingt ans de collaboration.

"Si nous ne sommes pas assurés pour la responsabilité civile, ce type de structure-là n'a pas le droit d'ouvrir", a-t-il expliqué à BFMTV.

Le maire a essayé de trouver un autre assureur, mais aucune compagnie n'a accepté de l'assurer. Une situation qui intervient quatre ans après le passage de la tempête Alex qui avait dévasté la commune.

Selon l'élu, il s'agit d'"une conséquence de la tempête Alex": "L'assurance nous a versé une partie de l'indemnité assurance de la tempête Alex, soit six millions d'euros. Le mois qui a suivi, on a appris qu'elle mettait un terme à tous nos contrats".

"Les assurances sont un peu gonflées"

Inondation, destruction... En octobre 2020, la commune Breil-sur-Roya avait été touchée par la tempête Alex. Au total, les dégâts de la tempête Alex avaient été chiffrés à hauteur de 25 millions d'euros.

Sans assurance, la mairie serait donc obligée de payer l'intégralité des frais en cas de catastrophe naturelle ou de dégât sur l'un de ses bâtiments. La solution pourrait être alors de puiser dans les impôts locaux.

Ce qui ulcère certains habitants. "Je pense que les assurances sont un peu gonflées. Elles sont là pour encaisser, mais quand il faut payer, c'est plus problématique", a expliqué l'un d'eux au micro de BFMTV.

En attaquant en justice son ancien assureur, Breil-sur-Roya souhaite demander le maintien des garanties pendant encore un an. La décision du tribunal doit être rendue avant le 31 décembre.

Blandine d'Alena, Benoît Ruiz et Clément Boutin