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Alpes-Maritimes: les policiers appelés à "ne plus verbaliser" en soutien à leurs collègues marseillais

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Les forces de l'ordre des Alpes-Maritimes apportent leur soutien à leurs collègues marseillais, accusés de violences sur un jeune homme lors des émeutes.

La fronde touche les Alpes-Maritimes. Les policiers maralpins ont exprimé ce week-end leur colère et affiché leur soutien à leurs collègues marseillais, alors que quatre agents sont soupçonnés d'avoir roué de coups un jeune homme à Marseille en marge des émeutes ayant embrasé la France début juillet, l'un d'eux avait alors été placé en détention provisoire.

Le syndicat Unité SGP Police 06 a donc appelé l'ensemble des agents du département à observer le code 562, correspondant à la "position d'attente pause".

"Plomber la politique du chiffre"

Le but derrière l'utilisation de ce code est ainsi "de plomber la politique du chiffre de l'administration", expliquait récemment à BFMTV un policier, en faussant les statistiques. Les codes des missions traditionnelles, les patrouilles, les interventions, entre autres, n'étant plus renseignés dans le logiciel des commissariats.

"La coupe est pleine, on a ce sentiment aujourd'hui de voir les voyous dehors et les policiers incarcérés", a dénoncé sur BFM Nice Côte d'Azur Laurent Martin de Frémont, secrétaire général Unité-SGP Police 06.

Le syndicaliste poursuit en expliquant qu'il a été demandé "à tous les services des Alpes-Maritimes" de ne plus faire d'initiative, "de ne plus verbaliser ou faire de chiffre" jusqu'à nouvel ordre.

Seuls les appels via le numéro d'urgence 17 doivent être pris en compte. "De Cannes à Menton, en passant par Nice et Grasse, l'action est suivie par les collègues et nous sommes tous en position d'attente. On ne sort du bureau qu'en cas d'urgence", confirme sur notre antenne Laurent Martin de Frémont.

Contestant l'incarcération de leur collègue, qu'ils jugent abusive, de nombreux policiers ont déposé des arrêts maladies en fin de semaine dernière à Marseille. En raison de ces derniers, seules les plaintes "les plus urgentes" ont été acceptées dans les commissariats marseillais dans le week-end.

Alixan Lavorel avec Baptiste Coupelon