Alpes-Maritimes: contaminée par une bactérie depuis un an, une famille demande à l'ARS des analyses

Pauline et ses deux enfants habitent à Peymeinade, dans le pays de Grasse (Alpes-Maritimes). Depuis un an, cette famille maralpine est porteuse d'un parasite intestinal nommé le blastocystis et n'arrive pas à s'en débarrasser. Sang, kystes dans les selles: les symptômes se multiplient et deviennent de plus en plus présents.
"Des douleurs abdominales qui reviennent. Des alternances de diarrhées, de constipation, des diarrhées inexpliquées, une fatigue chronique, un manque d'appétit", énumère Pauline au micro de BFM Nice Côte d'Azur.
Une autre bactérie détectée dans cinq communes
Il y a une semaine, la mère de famille apprend que des analyses d’eau sont en cours dans le secteur, pour détecter la présence d’un autre parasite, le cryptosporidium. L'agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte d'Azur a alerté le 2 juin dernier, sur la détection plusieurs de "cryptosporidiose", une infection du tube digestif causée par un parasite.
Les premiers éléments indiquent qu'une contamination des réseaux d'eau alimentant les communes de Saint-Cézaire, Peymeinade, Le Tignet, Spéracèdes et Cabris est possible. Des analyses sont réalisées "au niveau des ressources alimentant les réseaux d'eau potable du secteur afin de rechercher une éventuelle contamination de l'eau", expliquait le communiqué de l'ARS.
Si les résultats n'ont pas encore été rendus publics, Jérôme Raibaut, directeur de l'Agence régionale de Santé faisait état mardi dernier, d'une "forte présomption que le parasite se trouve dans l'eau du robinet".
L'ARS refuse de lancer des tests
Face à ces nouvelles informations, Pauline se questionne: son problème avec la blastocystis ne viendrait-il pas de l'eau du robinet? Elle demande alors à l'ARS d'élargir ses tests mais fait face à un refus de l'autorité sanitaire.
"Le blastocystis ne fait pas partie des paramètres recherchés dans l'eau potable par le ministère de la Santé. Votre médecin peut néanmoins nous solliciter en cas de doute pour des analyses de l'eau", lui fait savoir l'ARS.
Inquiète par cette situation, Pauline raconte son histoire sur les réseaux sociaux et découvre qu'elle n'est pas la seule concernée par cette bactérie. Un autre habitant, Jean-Marc, en est également porteur. "Pourquoi on ne fait pas de recherche sur une bactérie qui a priori touchent plusieurs personnes qui ont consommé de l'eau du robinet dans leurs communes différentes? Et pourquoi pas plus d'informations?", regrette-t-il au micro de BFM Nice Côte d'Azur.
Contactée par BFM Nice Côte d'Azur, l'ARS n’a pas répondu à notre demande d’interview. De leur côté, les habitants ont décidé d'arrêter d'utiliser l'eau du robinet.