Urgences saturées, plan blanc: comment l'hôpital de Gap fait face à l'explosion de l'épidémie de grippe

Face à une situation exceptionnelle de saturation des capacités hospitalières sur l’ensemble de ses secteurs, le Chicas de Gap (Hautes-Alpes) a activé son plan blanc à 16 heures le jeudi 9 janvier.
De nouvelles mesures ont été prises, comme l’aménagement des emplois du temps du personnel, l’augmentation de la capacité d'accueil ou encore l’organisation quotidienne de cellules de crise.
Ce plan blanc intervient en conséquence d’une intense épidémie de grippe qui touche la région. "Cette année, avec l’afflux de patients, on a été dépassé sur nos capacités donc on a ouvert une unité d’extension avec dix lits supplémentaires", précise Jean-Guy Bertolino, médecin, à BFM DICI.
Forte tension
Les urgences sont aussi touchées par cette épidémie. "C’est difficile, mais on arrive à s'adapter", détaille Pierre Visintini, chef du service des urgences et du Samu des Hautes-Alpes. Durant les vacances de Noël, le service était engorgé. Il a connu une affluence record.
"Nous avons eu plus de 150 passages, soit une augmentation de 20 % durant les fêtes", souligne-t-il.
L’épidémie de grippe intervient de plus après des périodes de fortes tensions. "C’est très marquant car nous sortons du Covid et d’un hiver chargé avec beaucoup de traumatologie liée au ski."
Des protocoles pour limiter les contaminations
De nombreux protocoles sont mis en place par l’hôpital de Gap afin de limiter les contaminations. "Nous avons créé des espaces devant les chambres pour que les familles puissent se désinfecter", relate Marie Koubi.
Dans les sas d’entrée, les familles ont à leur disposition des masques et un lavabo pour se désinfecter avant d’entrer dans les chambres. Le port du masque est également obligatoire dans l’enceinte du bâtiment pour éviter la propagation de bactérie.
Pour l’heure, le pic épidémique de la grippe dans le département n’est pas encore atteint. Il devrait l’être dans une quinzaine de jours, selon les projections de l'Agence régionale de santé (ARS).