Quatre mois après la disparition d'Émile, ces trois pistes toujours au cœur des investigations

Ils continuent de travailler, presque jour et nuit. Dans une ambiance calme et paisible, qui tranche avec l’émotion que suscite encore chacun de leur déplacement sur la commune du Vernet. La quinzaine d’enquêteurs expérimentés en charge de résoudre la disparition du petit Émile ne désespère pas.
"Nous gardons espoir. C’est d’ailleurs pour ça que nous travaillons", souffle l’un d’entre eux à BFM DICI.
Ces "supers gendarmes" agissent sur l’infiniment petit, le détail, qui permettrait de comprendre comment le garçon de deux ans et demi s’est volatilisé le samedi 8 juillet dernier.
Les habitants attendent toujours des réponses
Cela explique pourquoi ni la Section de Recherches (SR) de Marseille en charge de l’enquête, ni le parquet d’Aix-en-Provence ne souhaitent communiquer sur ce dossier, l’un des plus verrouillés de France.
Un mot de travers ou une information confidentielle révélée pourraient venir ruiner les espoirs des enquêteurs. Et ceux des proches d’Émile.
Le village du Vernet aimerait aussi connaître la vérité afin de retrouver un semblant de vie "normale" après une telle affaire. Parfois, habitants et observateurs se persuadent que le dénouement est là, tout près.
Comme ce mardi 17 octobre, lorsqu’une cinquantaine de gendarmes investit le hameau de Roussimal pour perquisitionner les maisons d’une seule et même famille. Celle d’un jeune agriculteur qui a l’habitude de rouler vite en tracteur et qui a eu des mots avec le grand-père d’Émile au Haut-Vernet le matin même de la disparition.
Des maisons perquisitionnées
Un mois après cette démonstration de force, "aucun élément saillant n’est ressorti" indique une source militaire à BFM DICI. Mais il reste une somme d’éléments considérable à analyser.
Le 7 novembre dernier, pas moins de 36 maisons ont été perquisitionnées. Ce sont les résidences principales et secondaires de toutes celles et ceux qui sont passés par le Haut-Vernet le 8 juillet. Famille d'Émile comprise.
Des milliers de textos pour autant d’appels et de recherches sur le web. Le travail de vérification et de recoupage des enquêteurs est encore dense. Sans compter les auditions qu'il faut comparer et ces signalements en France ou à l’étranger de personnes qui pensent avoir vu Émile vivant qui doivent être confirmés ou non.
"Il y en a plusieurs centaines. Tous sont vérifiés. Tous sont de fausses informations pour l’instant", assure un enquêteur.
Trois pistes toujours à l'étude
Plus de quatre mois après la disparition d’Émile, les gendarmes "ont fermé de nombreuses portes", c’est-à-dire vérifié des hypothèses qui n’ont rien donné et qui sont désormais abandonnées. Mais d’autres restent encore bien à l’étude.
"Toutes les pistes restent ouvertes mais certaines restent plus probables que d'autres" décrypte un militaire qui suit l’affaire Émile depuis le premier jour.
L’accident avec dissimulation du corps est une possibilité sérieuse. D’autres existent aussi, comme celle d’une personne malveillante de passage ou la disparition au sein de la famille.
"Cette grande porte n’est pas encore fermée", reconnaît cette même source qui explique: "Pour fermer une porte, il faut un faisceau d’indices. On additionne les indices qui vont dans un sens ou dans l’autre et si ces indices sont négatifs et que la possibilité diminue, on finit par fermer la porte. Mais il arrive que des portes restent ouvertes longtemps, même après la clôture d’un dossier."
Celui d’Émile n’est pas pd’être refermé. Les enquêteurs ne s’interdisent d’ailleurs pas de mener de nouvelles opérations au Vernet et dans d’autres localités.