Municipales 2026 à Gap: une partie de la gauche annonce une liste d'union autour d'Élie Cordier

Une écharpe de maire. (photo d'illustration) - SEBASTIEN BOZON © 2019 AFP
À un peu plus d’un an des élections municipales, l’opposition de gauche à Gap (Hautes-Alpes) semble vouloir la jouer collective. Une réunion politique et symbolique s'est tenue vendredi 15 novembre au soir, dans un établissement de la place Jean Marcellin, a appris BFM DICI.
Les représentants des quatre grands partis de gauche (PS, EELV, LFI et PC) étaient assis autour de la même table, en plus d’élus issus des trois groupes de l’opposition municipale.
Une liste sans LFI et Ambitions pour Gap
Une partie des groupes présents se sont mis d'accord sur une liste d'union et de rassemblement, portée par Élie Cordier. La liste "est soutenue par EELV, PC, PS, Gap Autrement ainsi que Territoires Écologie et Solidarités", a indiqué un communiqué, reçu par BFM DICI.
"Ambitions pour Gap et LFI étaient également présents et prennent plus de temps pour la réflexion", précise la liste d'union.
"Nous commençons sans attendre notre campagne pour les élections municipales et gagner cette ville en mars 2026. Il s'agit de la première fois qu'une liste d'union de la gauche si large se présente aux élections municipales à Gap", conclut la liste d'union de la gauche.
L'objectif de cette union est de construire une candidature commune en mars 2026 pour vaincre le maire sortant Roger Didier. "L’idée, c’est vraiment d’accélérer la machine et d’arriver forts et soudés dès le début de l’année 2025", souffle une cheville ouvrière de cette union à BFM DICI.
Élie Cordier, artisan de la victoire de Marie-José Allemand
Avant la réunion une question demeurait: si l’union se faisait, derrière qui la gauche allait-elle se lancer dans la bataille?
Élue députée l’été dernier, la socialiste Marie-José Allemand ne pouvait pas être tête de liste, sauf si l’Assemblée nationale venait à être dissoute d’ici là et que la Gapençaise échouait à se faire réélire. Idem pour Pascale Boyer, battue dès le premier tour des élections législatives anticipées et trop marquée au centre politiquement.
Élie Cordier, Charlotte Kuentz ou Isabelle David étaient les trois plus légitimes à pouvoir porter ce flambeau. D'abord parce qu'ils sont déjà membres de l'opposition au conseil municipal de Gap, et parce qu'ils n'ont jamais caché leur volonté d'accéder au fauteuil du maire.
Le plus jeune, Élie Cordier, avait le plus d'avantages parmi ces trois favoris pour jouer la carte de l'union. Le jeune socialiste est d'abord un grand artisan de la victoire de Marie-José Allemand au Parlement, s'assurant son soutien. Enfin, il n’a jamais cessé de croiser le fer directement avec Roger Didier pour tenter d’instaurer un duel au temps long.
Si Isabelle David se range derrière la candidature d'Élie Cordier, ce n'est pas le cas de Charlotte Kuentz, qui fait partie du groupe Ambitions pour Gap. Reste à savoir si ce dernier et LFI joueront au final la carte de l'union pour les municipales ou non. À Gap, le passé a prouvé que le plus grand adversaire de la gauche était souvent la gauche elle-même.