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Manosque: une sieste littéraire organisée lors du festival Les Correspondances

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Inauguré le 25 septembre, le festival littéraire Les Correspondances a continué le jeudi à Manosque, avec notamment une sieste littéraire au sein du théâtre Jean Le Bleu. Ils étaient près de 80 à avoir répondu présent pour se détendre en écoutant, dans le noir, les artistes. 

Assis ou allongés confortablement dans la pénombre, de nombreux mordus de littérature se sont laissés bercer par les mots d'une autrice et les notes de musiciens jeudi 26 septembre à Manosque.

"Milva marchait dans la forêt. Son attirail, moins lourd qu'encombrant cliqueté au bout de ses bras", commence Célia Houdart qui a partagé quelques lignes de son dernier roman intitulé Les Fleurs Sauvages, un moment hors du temps.

La 26e édition des Correspondances, le plus grand festival littéraire des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute-Provence, se poursuit dans la commune de Manosque. Après avoir été inauguré ce mercredi soir, plusieurs rendez-vous ont été proposés jeudi au public venu au nombre.

Un format mis en place il y a 13 ans

Parmi eux, un incontournable: la sieste littéraire au sein du théâtre Jean Le Bleu. Ils étaient près de 80 à avoir répondu présent pour se détendre en écoutant, dans le noir, les artistes. Ce format original a été mis en place à Manosque, il y a maintenant 13 ans par Bastien Lallemant avec une volonté, celle de favoriser l'écoute et la proximité avec les spectateurs.

"Il n'y a pas de micro sur les voix, il y a juste l'acoustique de la pièce. Cela crée une écoute très particulière. Chacun le vit de manière différemment. Il y a des gens qui dorment profondément, d'autres à demi. Certains sont vraiment à l'écoute", confie le créateur du concept au micro de BFM DICI. 

"Chacun fait de ce moment ce qu'il veut. Je crois que cela favorise une écoute vraiment très précise parce que moins on fait de bruit et plus le public écoute", ajoute-t-il.

Entre musique et littérature, le public a été littéralement transporté. Un moment suspendu durant lequel Célia Houdart a donc tenu à prendre part: "J'ai lu des extraits de mon roman. C'était très beau pour moi de rendre à la région ces textes qui ont grandi ici, enfin qui ont poussé ici comme les fleurs sauvages", explique cette dernière. 

"Je l'ai écrit sur le territoire, je me suis baladée. J'ai été par exemple à Mane, mais aussi du côté de Digne-les-Bains. Le roman se passe entre le Jura Suisse et les Alpes-de-Haute-Provence. Ce format me permet d'aborder mon texte vraiment différemment comme un matériau musical, de ressentir le rythme", termine l'autrice.

"Se détendre, écouter et s'oublier"

Une manière nouvelle donc de découvrir les textes en musique. De quoi séduire le public à l'image de Catherine. Elle est venue de région parisienne spécialement pour assister aux Correspondances. "C'est délassant. Je me suis à un moment donné assoupie. La musique, le texte... En fait, c'est des bribes qu'on entend dans un sommeil peu profond", confie-t-elle.

De son côté, Marie-Christine, originaire de Pierrevert, ajoute qu'il s'agit surtout de se "détendre, d'écouter et de s'oublier pour apprécier comme il se doit la musique". 

Une expérience inédite quasi improvisée pour ces artistes et renouvelée jusqu'à ce dimanche 29 septembre à Manosque.

Barbara Tornambé