Manosque: les urgences fermées 95 nuits depuis janvier, les soignants inquiets

Personnels soignants et usagers de l'hôpital de Manosque se sont rassemblés jeudi matin pour alerter sur la situation aux urgences. Depuis huit mois, elles ont été fermées pendant 95 nuits.
"Il y a une dégradation qui s'accélère en termes de conditions de travail comme de conditions de prise en charge", s'alarme, au micro de BFM DICI, Cédric Volait, représentant CGT santé des Alpes-de-Haute-Provence, qui a appelé à la mobilisation avec le collectif "Pour une réanimation à Manosque".
Le syndicaliste s'inquiète de voir la situation continuer à empirer avec "une fuite des personnels sans précédent".
Des mesures demandées au ministre
Cédric Volait en appelle au ministre de la Santé pour mettre en œuvre des mesures immédiates comme la réintégration des soignants non-vaccinés, la revalorisation du point d'indice et la prise en compte de l'inflation.
"Il y a très peu d'urgentistes et énormément de postes", confirmait le 16 septembre dernier, sur BFM DICI, Franck Pouilly, directeur du groupement hospitalier des Alpes-de-Haute-Provence. Il en appelait, lui aussi, à des mesures plus larges de la part du Gouvernement.
"On a besoin de mesures fortes qui peuvent se prendre dans l'heure par décret [...] pour faire fonctionner nos hôpitaux correctement", insiste Cédric Volait.
La situation aux urgences de l'hôpital fait craindre au collectif "Pour une réanimation à Manosque", une "fermeture à terme" de l'établissement. "Il est vital de mettre un terme à cette casse du service public de la santé et de soins", écrit le collectif dans son communiqué lié à la mobilisation.
Des mesures sur le système de soins devraient être prochainement annoncées par le Gouvernement puisqu'un volet dédié à la santé sera lancé le 3 octobre au sein du Conseil national de la refondation. En attendant, un nouveau rassemblement est d'ores et déjà prévu le 29 septembre prochain à Digne-les-Bains.