Manosque: la première phase du pôle d'échange multimodal du quartier de la gare inaugurée

À Manosque, dans les Alpes-de-Haute-Provence, la première phase d'un pôle d'échanges multimodal a été inaugurée ce lundi 18 novembre en présence de nombreux élus. 

Le quartier de la gare SNCF de Manosque dévoile son nouveau visage. En présence de nombreux élus, la première phase des travaux du pôle d'échanges multimodal a été inaugurée.

Plus d'espaces de stationnement pour les bus régionaux, plus de places de parkings, un garage à vélo et surtout une borne de sécurité qui permet de joindre directement les forces de l'ordre, une première dans le département. En plus d'être fonctionnel, le pôle multimodal se veut donc aussi sécurisant.

Pour cette première phase, 600.000 euros ont été investis par l'agglomération, 300. 000 euros par la région et 20.000 euros supplémentaires pour l'installation de la borne de sécurité financée par la Région Sud.

L'espace de la gare transfiguré

L'espace à proximité de la gare apparaît sous un nouveau jour et se veut désormais attractif. "Il faut imaginer qu'avant la route était très dégradée, les quais de la gare n'étaient absolument pas sécurisés, les personnes qui souhaitaient prendre le train devaient se garer au magasin à côté puisqu'il n'y avait pas de places et surtout pas de places sécurisées", explique Camille Galtier, maire de Manosque.

Il ajoute: "Je pense notamment aux dames qui pouvaient rentrer le soir tard sans aucun éclairage et pas de caméra. Aujourd'hui vous pouvez déposer votre voiture et elle ne sera pas cassée, vous pouvez la récupérer le soir avec un éclairage et avec toute la sécurité nécessaire. En 2029, l'ensemble des pôles multimodaux Sud et Nord seront livrés pour permettre d'avoir un accueil facile et accessible à tous les habitants du territoire pour leur permettre de prendre le train plutôt que la voiture et ça c'est un enjeu générationnel."

"Une véritable révolution des transports"

Pour Éliane Bareille, présidente du département des Alpes-de-Haute-Provence, ce pôle d'échanges multimodal est important pour le département car, en ruralité, difficile de se passer de la voiture.

"La mobilité, pour un département rural, est très importante et donc rendre l'accessibilité et les déplacements plus confortables et plus durables ça fait partie réellement de nos compétences", assure-t-elle auprès de BFM DICI.

"Nous voulons aujourd'hui une véritable révolution des transports et c'est dans cette révolution que nous nous inscrivons et dans cette dynamique pour désenclaver nos territoires et diversifier les solutions de déplacement, je crois que nous savons combien il est essentiel de créer des solutions pour faciliter les connexions entre les zones rurales et les pôles d'activité urbaines, ce projet à Manosque est un bel exemple de complémentarité."

L'ambition de la Région est simple: favoriser le transport ferroviaire et augmenter la fréquence des trains régionaux et les rendre aussi plus accessibles, assure Renaud Muselier président de la Région Sud. "Le pôle d'échanges de Manosque est l'exemple de la restructuration de l'offre de transport dans le Val de Durance avec la recherche d'une meilleure complémentarité entre les différentes lignes et c'est une épine dorsale renforcée entre Briançon, Gap, Manosque et Marseille avec des lignes de proximité plus nombreuses et plus fréquentes vers Digne-les-Bains, Forcalquier ou encore Sisteron."

Une fréquentation augmentée de plus de 15%

L'élu indique que la phase 1 été engagée l'année dernière et que les résultats sont "très encourageants". Renaud Muselier souligne une augmentation de la fréquentation supérieure à 15% depuis 2023. "Les prochaines phases sont en cours de recalibrage avec l'amélioration du service offert par la ligne des Alpes Marseille-Briançon avec laquelle on met un peu plus de cinq heures et pour laquelle on vise un trajet de 3h30."

La nouvelle phase de travaux est actée et devrait se terminer à l'horizon 2028 avec notamment la création d'un parking de 230 places sur trois étages à proximité de la gare avec une passerelle aérienne. 

Laurie Charrié