Liaison Vars-Risoul: Renaud Muselier gèle les subventions en l'absence d'un accord

L'eau de la station de Risoul dans les Hautes-Alpes est impropre depuis une dizaine de jours. - BFM DICI
Le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur a mis sa menace à exécution. Faute d'accord entre les exploitants des stations de Vars et Risoul (Hautes-Alpes) sur le rétablissement de la liaison entre les deux sites, Renaud Muselier a pris la décision de geler les subventions qui devaient leur être octroyées.
"Je ne veux plus parler au maire de Vars ni à l’opérateur de Risoul, qui est la source du problème et du conflit, a affirmé l'élu lors d'un micro tendu en marge de sa cérémonie de vœux pour la nouvelle année ce vendredi. Je leur ai bien dit: tant qu’ils ne trouveront pas de solution, ils n’auront plus accès à l’argent public de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur."
Au total, ce sont "pour les deux stations pas loin d'un millions d'euros" de subventions en moins dans les caisses. Cette interruption des versements a été actée lors de la dernière séance plénière.
650.000€ d'un côté, plus d'un million de l'autre
Voilà au moins quatre mois qu'un conflit latent déchire ces deux stations du Guillestrois. D'ordinaire liées par un compromis financier permettant aux skieurs de profiter des deux domaines skiables de la Forêt Blanche, elles peinent pour l'heure à s'accorder sur le montant de la réversion que doit Labellemontagne, gestionnaire du site de Risoul, à la SEM-SEDEV, son homologue à Vars.
Le président de Labellemontagne, Jean-Yves Rémi, a confirmé il y a peu que les discussions étaient toujours en cours mais qu'elles avaient atteint "une impasse". L'exploitant du domaine de Risoul a récemment proposé une réversion de 650.000 euros. Offre balayée d'un revers de la main par la SEM-SEDEV, qui vise plus d'un million d'euros par saison pour les prochaines années.
Double pénalité
Invité sur le plateau de BFM DICI le 6 janvier, Régis Simond, le maire de Risoul, a lancé l'idée d'une nouvelle grille tarifaire, avec un forfait commun aux deux stations, lequel permettrait de déterminer plus facilement le nombre de skieurs ayant recours à la liaison. Ce qui aiderait à fixer le montant de la réversion.
Reste désormais à savoir si l'appel de l'édile sera entendu par les deux délégataires, désormais doublement pénalisés sur le plan financier par la perte de la liaison et des subventions. Et ce alors que la saison des sports d'hiver bat son plein.