L'abricot des Baronnies enfin protégé, une bonne nouvelle pour les petits producteurs haut-alpins

L'abricot des Baronnies, un fruit de montagne réputé pour ses qualités gustatives - Anne-Lore Mesnage-Abricot des Barronies
Le mardi 2 avril, la Commission européenne a ajouté l'abricot des Baronnies au registre des indications géographiques protégées (IGP). Un fruit connu pour ses qualités gustatives, et pour son goût naturellement sucré.
L'aire de l'IGP comprend 87 communes de la Drôme, du Vaucluse et des Hautes-Alpes. Cette appellation suit en grande partie le Parc Naturel Régional des Baronnies, sur un territoire allant du Sud de la Drôme au Vaucluse, mais inclus aussi Rosans, Saint-André de Rosans et Valdoule, trois communes situées dans les Hautes-Alpes.
"C'est un fruit de montagne, qui pousse sur les coteaux ensoleillés, à partir de 200 mètres d'altitudes", explique Benoit Chauvin-Buthaud, ingénieur de la chambre d'agriculture de la Drôme, qui a porté le projet de l'IGP.
13 variétés protégées par l'IGP
L'abricot des Baronnies est connu pour son goût plutôt sucré, due à l'amplitude thermique à laquelle le fruit est exposé, et son blush, une couleur rouge sur le dessus de l'abricot.
Cette appellation protège au total 13 variétés, avec des récoltes allant de juin à août. Elles ont été sélectionnées pour être les plus adaptées aux conditions climatiques de ces régions montagneuses.
Pour les arboriculteurs présents sur ces territoires, c'est une bonne nouvelle afin de valoriser leur production. "C'est l'aboutissement de plus de 30 ans de travail pour les producteurs", explique Benoit Chauvin-Buthaud, "l'idée n'est pas de rivaliser avec les gros producteurs d'Italie ou d'Espagne. On veut surtout valoriser un surplus de qualité plutôt que d'être concurrentiel", conclut-il.