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"Il y a vraiment très peu de grappes": d'énormes pertes recensées à Villeneuve lors des vendanges

Sarah Pascal, gérante de l'exploitation viticole du domaine Nosary à Villeneuve

Sarah Pascal, gérante de l'exploitation viticole du domaine Nosary à Villeneuve - BFM DICI

De nombreux viticulteurs des Alpes-de-Haute-Provence font grise mine. Au domaine Nosary à Villeneuve où les vignes entraient en production pour la première fois, on enregistre une perte de près de 90%.

Les grappes sont là, mais en trop faible quantité. Au domaine viticole Nosary de Villeneuve (Alpes-de-Haute-Provence), difficile pour Sarah Pascal, la gérante, de se réjouir de ses premières vendanges.

Cette année, elle enregistre une perte de près de 90%. C'est un véritable coup dur après trois ans de patience.

"Elles étaient très attendues. On a été très déçus lors de la période de gel en avril puis avec la grêle au début du mois de juin. C’étaient nos premières vendanges, on a planté cinq cépages, il y a trois ans. On attendait cette récolte et on a tout fait pour essayer de la sauver, en vain" explique-t-elle au micro de BFM DICI.

Décision de ne pas vendanger

Sur les huit hectares et demi de vignes, le gel a presque tout ravagé. Certains cépages ne seront finalement pas récoltés.

"Sur le viognier, on a décidé de ne pas vendanger, car il y a vraiment très peu de grappes. On aurait fait juste un fond de benne et on aurait eu peu d'intérêt à travailler ce raisin" déplore la gérante.

Une grappe de raison du domaine Nosary à Villeneuve (Alpes-de-Haute-Provence)
Une grappe de raison du domaine Nosary à Villeneuve (Alpes-de-Haute-Provence) © BFM DICI

Des baies prometteuses

Si la quantité n'est pas au rendez-vous pour ce millésime, la qualité semble bien présente.

"On a des grappes qui peuvent être petites mais les baies sont plutôt jolies", se satisfait Sarah avec un cépage Cinsault. Elle cultive également la syrah, le grenache, le rolle et le cabernet sauvignon.

Le domaine Nosary a revu sa production à la baisse. Des 50.000 bouteilles initialement prévues, elle s'établira autour de 5.000. Le domaine familial a eu moins de malchance sur sa production de pommes qui enregistre une perte d'environ 5% cette année.

Barbara Tornambé avec Florent Bascoul