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Hautes-Alpes: un projet de valorisation des mines de Puy-Saint-Pierre dans le Briançonnais

Les mines de Puy Saint-Pierre font partie d'un circuit de randonnée allant jusqu'à Puy-Saint-André.

Les mines de Puy Saint-Pierre font partie d'un circuit de randonnée allant jusqu'à Puy-Saint-André. - BFM DICI

Le projet mené par l'historien Aymeric Lenne a notamment pour ambition de rendre le site de la Combarine accessible aux touristes et aux habitants.

Révéler l'invisible et préserver le patrimoine, voilà le credo d'Aymeric Lenne, historien originaire du Briançonnais. Depuis trois ans, ce dernier porte le projet de la "Boucle des mines" de Puy Saint-Pierre.

L'historien, auteur d'un mémoire de maîtrise sur les paysans mineurs du Briançonnais, a réalisé son pari de fédérer les élus locaux et de trouver ses financements pour son projet de parcours pédagogique, de rénovation et de mise en valeur du patrimoine minier.

"Les entrées d'au moins cinq mines vont être restaurées, des wagonnets en métal et des wagonnets en bois vont jalonner le parcours pédagogique", explique-t-il à BFM DICI avec fierté.

Le lieu n'a pas été choisi par hasard, puisque Puy Saint-Pierre représente un panel de mines unique en France, représentatif de plus de 300 ans d'histoire d'exploitation minière.

Une identité

Avec plus de 50 mines de charbon anthracite dans le Briançonnais, l'exploitation minière est véritablement inscrite dans l'histoire de la vallée.

"L'hiver, les paysans devenaient des mineurs, ce patrimoine minier a permis à beaucoup de Briançonnais de travailler depuis le 18e siècle et de subvenir aux besoins de leur famille", explique Aymeric Lenne.

Grâce à 160.000 euros de financement et l'aide de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, du département des Hautes-Alpes et de l'Union européenne, le projet vise principalement à reconstruire l'entrée des galeries et à dévégétaliser les alentours pour rendre le site de la Combarine accessible aux touristes et aux habitants.

Ce projet se veut aussi inclusif, puisqu'Aymeric Lenne souhaite faire directement participer les Briançonnais, plus particulièrement la jeunesse locale.

"On aurait pu se rapprocher d'une entreprise, mais nous préférons faire appel aux enfants et adolescents du Briançonnais pour les sensibiliser. On pense au centre social intercommunal, au club du vieux manoir, aux élèves du collège Les Garcins, les classes SEGPA, les éclaireurs", raconte l'historien.

Le premier coup de pioche devrait être donné au printemps 2025 dans la foulée d'une étude historique et archéologique pour, à terme, reconstituer le site tel qu'il ressemblait véritablement au 19e siècle. Le site historique se veut être aussi un complément de l'offre touristique actuelle dans le Briançonnais.  

Jérémie Cazaux