Hautes-Alpes: l'avenir incertain de la station Gap-Bayard

Alors que la neige se raréfie, les dirigeants de la station ont décidé de mettre entre parenthèses la production de neige de culture. Trop chère, pour enneiger trop peu de kilomètres.

En ce début décembre, la neige s'est installée sur le plateau de Gap-Bayard, mais une apparition fugace. Au fil des ans, l'enneigement des pistes de ski de fond emblématiques du Gapençais est de plus en plus incertain. Après la fermeture de Céüze, c'est désormais Bayard qui est sur la sellette.

Face à cette situation, les dirigeants de la station ont décidé de mettre entre parenthèses la production de neige de culture. Trop chère, pour enneiger trop peu de kilomètres. Lorsque la neige naturelle est absente, les fondeurs fuient le site.

"Lorsque l'on n'avait que la neige de culture, le ski de fond ne se passait plus à Bayard, confirme Michel Girard, le directeur du centre d'oxygénation, à BFM DICI. Il n'y avait plus aucun intérêt pour les skieurs. Il y a certaines stations qui font ça (la neige de culture) bien mieux que nous, de manière bien plus efficiente."

Les skieurs s'adaptent

Notamment Ancelle, avec ses 17 enneigeurs, face à seulement deux pour la station gapençaise. Mais le ski de fond n'est pas pour autant terminé sur le plateau. Les premières chutes de neige ont attiré des dizaines d'amateurs.

"Vous faites 500-600 mètres, vous êtes au milieu des bois, avec une vue à 360 degrés. C'est vraiment une super station", s'extasie Jean-Luc.

Alors les fondeurs profitent des jours favorables. Face au changement climatique, certains se disent "réalistes": la neige devient une denrée de plus en plus rare, alors ils mixent les activités. "On profite au maximum tant qu'il y en a, détaille Noémie. On s'adaptera avec d'autres formes d'activité, courir plus l'hiver."

La station espère le retour de la neige, avec le froid qui doit s'installer en fin de semaine.

Ugo Marseille