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Hautes-Alpes: face à la hausse des noyades, un exercice de sauvetage en rivière organisé à L'Argentière-la-Bessée

Un exercice de sauvetage en rivière pour éviter de nouvelles noyades a été organisé ce mercredi 26 juin à L'Argentière-la-Bessée.

Un exercice de sauvetage en rivière pour éviter de nouvelles noyades a été organisé ce mercredi 26 juin à L'Argentière-la-Bessée. - BFM DICI

Un exercice de sauvetage en rivière a été organisé ce mercredi à L'Argentière-la-Bessée. Alertées par le nombre inquiétant de morts dans les Hautes-Alpes, les autorités souhaitent éviter de nouvelles noyades et sensibiliser.

Sensibiliser aux dangers de la noyade. Ce mercredi 26 juin, les autorités ont organisé un exercice de sauvetage en rivière à L'Argentière-la-Bessée (Hautes-Alpes),au bord de la Durance, pour mettre en avant les bons gestes à adopter en cas de fort courant.

"Il vaut mieux se laisser flotter"

Sur les bords de la Durance cet après-midi, un groupe de kayakistes se trouve en difficulté et a besoin d'assistance. Alertés par la situation, les sauveteurs procèdent à une opération de reconnaissance sur la rivière. Après s'être assuré de l'état de la victime, ils s'avancent pour trouver un endroit où se mettre en sécurité.

Florent André, conseiller technique de sauvetage en rivière au Sdis, observe l'exercice d'un œil attentif. Pour lui, le plus important en cas de danger est de ne pas lutter contre le courant.

"Si on est emporté par le courant, il vaut mieux se laisser flotter que de vouloir s'arrêter en s'accrochant à des branches, analyse-t-il au micro de BFM DICI.

Et d'ajouter: "il est absolument interdit d'essayer de se mettre debout au milieu d'un cours d'eau avec du courant parce qu'on peut très facilement se faire bloquer un pied et se mettre encore plus en danger."

Prudence face aux dangers de la rivière

Lors de sa conférence de presse, les autorités ont également dispensé des conseils. Avant toute sortie, elles demandent aux utilisateurs de la rivière de bien vérifier les conditions météo ainsi le parcours emprunté, d'estimer sa condition physique et de prévoir un moyen de communication.

"La première chose c'est d'éviter de se mettre dans une situation compliquée, donc de prendre suffisamment d'informations, estime Nicolas Jenthon, directeur du Centre Régional de Formation Canoë-Kayak (CRFCK). Et ensuite il faut exercer notre retrait".

Accepter de faire demi-tour ou bien de s'adapter face au danger, c'est ce que fait un groupe de kayakistes venu profiter de la Durance. Le niveau de l'eau est de 30 m2 au-dessus de l'ordinaire. Il devrait redescendre la semaine prochaine s'il ne pleut pas. En attendant, les responsables du groupe ont bien été obligés de modifier le trajet de la journée.

"On a changé de parcours, comme il y a beaucoup d'eau, pour s'orienter vers un parcours un peu plus tranquille, souffle Fabien Munich, le moniteur en charge du groupe à BFM DICI. On a baissé la difficulté pour que tout le monde passe un bon moment tout en restant dans la plus grande sécurité possible."

N'ayant pu donner aucune explication technique à l'augmentation récente des noyades, le Sdis évoque une "loi des séries". Cinq ans auparavant, les crues avaient été plus intenses et il y avait eu moins de morts. En cas de danger, le premier réflexe conseillé par les sapeurs-pompiers est d'appeler le 112.

Gabriel Del Castillo avec Martin Regley