BFM DICI
bfmdici

Hautes-Alpes: accusé de harcèlement sexuel, le maire de Savines-le-Lac se défend

Victor Berenguel

Victor Berenguel - DICI TV

INFO BFM DICI - Le maire de Savines-le-Lac est depuis quelques semaines accusé de harcèlement sexuel depuis les réseaux sociaux. Si une plainte a bien été déposée à son encontre, cette figure de la politique locale des Hautes-Alpes a décidé de contre-attaquer. 

Tout est parti d’une publication sur le réseau social Instagram. Sur le compte "Balance Ton Élu", apparaissent les portraits de plusieurs élus et politiques français soupçonnés ou accusés de divers crimes et délits. On y retrouve l’actuel ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, accusé de viol par une ancienne sympathisante de l’UMP. Georges Tron, ancien ministre récemment condamné à trois ans de prison ferme pour viol et agression sexuelle en réunion.

On retrouve aussi parmi ces élus Victor Berenguel. L’actuel maire de Savines-le-Lac et Président du SMADESSEP (Syndicat Mixte d'Aménagement et de Développement du lac de Serre-Ponçon), est en effet accusé de harcèlement sexuel. Sur le réseau social, on peut lire qu’une plainte a été déposée à son encontre. 

Une plainte classée sans suite

Contactée, la plaignante âgée de 25 ans et originaire de Marseille déclare que "Victor Berenguel a multiplié les allusions sexistes" durant son stage dans le cadre de ses études. Un stage effectué au SMADESSEP entre le 24 février 2020 et le 28 août.

"Puis, lors d'un repas de travail, il a carrément dépassé les limites devant tout le monde en employant un terme grossier à mon encontre" poursuit la jeune femme qui a donc décidé de porter plainte en envoyant un courrier au Procureur. Une information confirmée par le parquet de Gap à la rédaction de BFM DICI.

"Fin 2020, une plainte a en effet été déposée par une dame originaire de Marseille suite à un stage" précise Florent Crouhy, le Procureur de Gap. "Après enquête, celle-ci a été classée sans suite" confirme le Procureur à BFM DICI.

"Il n'y a rien dans ce dossier"

Mais Victor Berenguel ne souhaite pas en rester là. Trois semaines après le classement sans suite de la plainte, la dénonciation reste toujours visible sur Instagram. "Une dénonciation clairement scandaleuse, mensongère et calomnieuse qui vise à me détruire humainement et politiquement" explique le maire de Savines-le-Lac qui se réserve le droit de porter plainte. Son avocat, Me Philippe Lecoyer, va plus loin:

"Mon client est détruit. Sali par une publication sur Instagram et des individus qui s'en servent pour lui nuire. C'est terrible pour lui et ses proches. La plainte est classée sans suite pour absence d'infraction. L'enquête préliminaire a été rondement menée. En tout, une vingtaine de personnes ont été auditionnées. Clairement, il n'y a rien dans ce dossier. C'est vide", insiste l'avocat.

Me Lecoyer dénonce "une justice des réseaux sociaux". Et d'insister: "Mon client se réserve le droit de porter plainte pour dénonciation calomnieuse. Contre cette dame mais aussi contre ceux qui relayent ces mensonges pour atteindre mon client".

En ce qui concerne la publication qui reste visible sur Instagram, Philippe Lecoyer confirme "avoir interpellé deux fois par écrit le réseau social". Sans réponse pour le moment. 

Valentin Doyen et Carole Blanchard