Gap: une manifestation pour demander des solutions pour les évacués du squat "Chez Roger"

Leur objectif: obtenir un hébergement décent à l'approche de l'hiver. Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté et ont planté des tentes devant le siège de la Direction départementale de l'emploi, du travail, de la solidarité et de la protection des populations (DDCSPP), à Gap, ce lundi. Parmi elles, des migrants mais aussi des activistes.
Cette mobilisation survient après l'évacuation, jeudi dernier, du squat "Chez Roger". Six exilés, majeurs, étaient encore installés dans ce bâtiment, appartenant à la famille du maire de Gap, situé cours du Vieux-Moulin. Au total, une cinquantaine de migrants y avaient trouvé refuge ces derniers mois. La justice avait ordonné l'évacuation des lieux le 6 janvier dernier, accordant un délai de 6 mois aux occupants pour exécuter cette décision.
Si certains exilés se sont aujourd'hui établis dans le parc de la pépinière, d'autres ont décidé d'alerter sur leur situation.
"La préfecture nous a dit d'appeler le 115 pour nous donner un toit, a indiqué Ierro, migrant anglophone, au micro de BFM DICI. Une fois que nous avons appelé le 115, on nous a dit qu'il ne restait que deux places et pas de place pour les autres."
Une délégation reçue ce lundi
Une délégation a été reçue ce lundi mais les discussions sont restées stériles. Michelle, bénévole, confirme: "Il n'y avait plus de place au 115 et aux logements d'urgence. On ne nous a proposé aucune solution", déplore-t-elle avec amertume, outre qu'ils "aillent à l'OFII (Office français de l'immigration et de l'intégration, ndlr), à Marseille.
"C'est toujours pareil, c'est toujours le même discours, poursuit-elle. La moindre des choses, c'est accueillir ces gens avec humanité, qu'ils aient un toit."
Interrogée sur l'avenir des expulsés le 20 août dernier, la préfète des-Hautes-Alpes avait indiqué à notre micro que "peut-être quelques places d'hébergement d'urgence pour les personnes les plus en précarité" seraient débloquées. Et de reconnaître: "Pour les autres, elles devront se débrouiller par elles-mêmes".