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Gap: un tournoi de tennis avec des jeunes de la région issus de quartiers populaires

L'association Fête le mur, qui promeut le tennis dans les quartiers défavorisés, a organisé un tournoi à Gap en ce week-end de la Pentecôte.

L'association Fête le mur, qui promeut le tennis dans les quartiers défavorisés, a organisé un tournoi à Gap en ce week-end de la Pentecôte. - BFM DICI

L'association Fête le mur, qui promeut le tennis dans les quartiers défavorisés, a organisé un tournoi à Gap en ce week-end de la Pentecôte. Des jeunes venus d'Arles, Marseille, Nice, Salon-de-Provence ou encore Aix-en-Provence ont échangé des balles pendant trois jours sur les courts gapençais.

Sur les cours de tennis de Gap, l'association Fête le mur a pris la main. Des dizaines d'enfants de quartiers populaires de la région étaient rassemblés ce week-end. Sur des terrains réduits, les échanges sont appliqués. Tour à tour, les jeunes sont joueurs, arbitres et ramasseurs de balles.

"J'aime faire ramasseuse de balles. Jouer, arbitrer, c'est ma passion. Peu importe, tant que c'est dans le tennis", assure Ikram, venue d'Arles, au micro de BFM DICI.

S'engager dans l'association

L'association propulse des jeunes de quartiers défavorisés dans un sport habituellement élitiste. Moyennant 20 à 40 euros, les jeunes profitent de cours hebdomadaires et du prêt du matériel.

En recevant au passage des valeurs de partage, de transmission. Marwa, elle aussi Arlésienne, s'investit déjà dans l'association. "J'aime beaucoup coacher les bébés tennis à Fête le mur", assure l'adolescente.

Certains ont un parcours de vie très long au sein de l'association. Marcel Rodriguez est éducateur à Marseille. Enfant suivi par Fête le mur, il en est devenu l'un des piliers dans la cité phocéenne. "Ils m'ont tellement apporté dans ma vie, c'est la moindre des choses de continuer avec eux et leur rendre un maximum de services possible", confie-t-il.

Rompre avec le quotidien

Avec ces tournois, qui restent rares dans une année, les enfants et les adolescents rompent avec le quotidien. Kader est venu d'Arles, pour accompagner sa fille, la voir jouer. Il apprécie l'ouverture vers les autres que promeut l'association.

"Sur Arles, on habite dans de grands ensembles, de grands immeubles. Ici on se retrouve au milieu des montagnes, c'est un cadre formidable pour faire du sport. Et rencontrer d'autres enfants, de Gap, d'Aix, c'est formidable", se réjouit-il.

C'est d'ailleurs le but de l'association, qui ne cherche pas à fabriquer des champions, mais plutôt des citoyens. "L'objectif avant tout, c'est de partager. Mettre en avant les valeurs de Fête le mur, le respect, la confiance en soi. Le tennis, c'est simplement notre outil de travail", explique Christina Carvalho, la présidente de l'antenne gapençaise.

Et même la pluie n'a pas entamé l'enthousiasme des participants, qui se sont réfugiés sur les terrains couverts pour terminer la journée en beauté.

Ugo Marseille