Gap: le maire interpelle Élisabeth Borne sur les dossiers de la ville

Roger Didier, le maire de Gap. - JEFF PACHOUD
Le maire de Gap, Roger Didier, souhaite interpeller la Première ministre lors de la quatrième convention annuelle des maires de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Présente ce lundi à Marseille, Élisabeth Borne va récupérer un dossier de la part de l'édile à propos des problématiques de la ville de Gap.
Maintenir l'ensemble des classes dans les Hautes-Alpes
Le maire souhaite notamment revenir sur sa grève de la faim qui a duré 10 jours en septembre dernier. Un combat qu'il a mené contre la fermeture d'une troisième classe à l'école Porte-Colombe. Il avait d'ailleurs adressé un courrier à Emmanuel Macron et Élisabeth Borne pour dénoncer la "logique comptable" qui avait entraîné cette fermeture. Un accord avait été alors trouvé avec le recteur académique qui garantit le maintien des classes de Gap pendant trois ans, si le nombre d'enfants accueillis reste stable
Roger Didier demande à la Première ministre de généraliser cet accord de référence à "toutes les Hautes-Alpes et aux territoires ruraux, a fortiori qui sont situés en montagne". Il considère que le "manque de visibilité quant aux nombres de classes à l'avenir est une réelle difficulté pour les élus".
Contre la perte de compétence des maires ruraux
Roger Didier, également président de la communauté d’agglomération Gap-Tallard-Durance, se dit solidaire de l'action menée par plusieurs maires du territoire qui dénoncent la perte progressive de compétences. Une perte qu'il juge "préjudiciable" aux zones rurales.
Il appelle notamment l'attention d'Élisabeth Borne sur la problématique de l'eau potable. Une convention de délégation de la compétence a été signée entre la communauté d'agglomération et douze communes du territoire mais, selon Roger Didier, la direction départementale des Finances publiques refuse le droit aux communes de facturer l'eau potable à leurs usagers.
Problème de mobilité
Enfin, l'édile interpelle la Première ministre sur le développement des mobilités dans les Hautes-Alpes. Il regrette que depuis 2016, les liaisons routières vers Grenoble n'aient pas été améliorées tandis que s'y rendre en train reste "une épopée" malgré les sommes "colossales" déboursées.
Enfin, concernant le train de nuit Paris-Briançon, il constate que la "SNCF n'est pas très volontaire pour développer" la ligne et déplore son fonctionnement au diesel car elle n'est pas électrifiée.
Roger Didier avait déjà échangé avec l'ancien Premier ministre, Jean Castex, en mars dernier et avait obtenu des avancées significatives. Il espère faire de même avec sa successeure.